Lundi 22 septembre
Notre premier arrêt du jour est pour Gortyn, un site archéologique que nous avons atteint en évitant la nationale et en passant par Charakas, Vagionia, entre oliviers et vignes, et au coeur des villages entre grenadiers, orangers et fleurs. Chaque jardin, aussi petit soit-il, chaque terrasse déborde de végétation, larges taches vertes sur le blanc des murs.
Alors Gortyn ? Un odéon de petite taille, une chapelle et quelques écritures gravées sur des panneaux de pierre, c'est vite visité. A l'entrée, deux ou trois oliviers centenaires méritent une petite photo.
Un peu plus loin, c'est Phaistos, autre site archéologique. Bof ! Nous le photographions de loin, sans entrer. Nous ne trouvons pas grand intérêt à ces ruines tellement abîmées que même avec l'imagination la plus vive, on ne peut concevoir ce qu'elles représentaient. Et puis sous le plein soleil de 13 heures !!!
Déjeuner à Matala, la plage des hippies dans les années 60. A l'époque, ce village de pêcheurs d'accès difficile n’avait ni eau, ni électricité. Cependant des milliers de hippies venaient s'installer dans ce havre de paix, occupant les anciennes sépultures romaines creusées à même les falaises de la plage.
A l'entrée du village, se dresse un étrange olivier mort dont le tronc est artistiquement sculpté.
Après un coup d'oeil à Kommos, pour le panorama sur la mer, nous arrivons à Kalamaki, notre étape du jour.
L'hôtel Alexander Beach donne directement sur la plage et le balcon regarde la mer de côté. La chambre est coquette. Ce n'est pas un studio, mais le petit déjeuner étant inclus, ce n'est pas gênant. Nous nous installons sur la plage devant l'hôtel, à l'ombre des tamaris, avec un bouquin. L'air marin rafraîchit fort heureusement la température qui cette semaine frise les 30 - 32 ° tandis que la semaine dernière elle tournait autour de 24 - 26 °.
En fin de journée, nous marchons jusqu'au centre de Kalamaki, essentiellement occupé par des restaurants et des tavernes et nous dînons au bord de l'eau, dans le bruit des vagues... Selon la coutume, fruits et raki nous sont offerts.

22 septembre


Mardi 23 septembre
Nous continuons la route du Sud, beaucoup moins jolie que le Nord et l'Est. Après Tympaki, nous retrouvons des hectares de serres en plastique, dont certaines à l'abandon. Triste paysage ! Heureusement, la route s'élève bientôt et les serres disparaissent.

Serres en plastique

Spili... C'est un ravissant bourg de montagne. Nous grimpons dans les ruelles hautes pour découvrir le village authentique, tonnelles de vignes, fleurs et passages étroits, les gens répondent à notre salut avec de grands sourires. Autour de la place centrale, vingt-sept fontaines crachent une eau fraîche et attirent les photographes.
Une excursion d'une vingtaine de kilomètres nous emmène au-dessus du village. La route grimpe dur, nous roulons tranquillement. Au-dessus de nos têtes, volent en cercle des oiseaux d'une très grande envergure. Notre GéoGuide dit qu'il y a beaucoup d'aigles royaux par ici. Je photographie, JP filme, ils tournent en bandes inlassablement.
Karines... Décor grandiose de montagnes plantées d'oliviers et d'essences diverses, on se sent tout petit dans cette immensité verte de vallons et de coteaux.
Patsos...
La route retour vers Spili se glisse entre de hautes montagnes vertes, couvertes de forêts. Une très jolie balade ! Pour qui aime la nature sauvage !
En route pour Plakias, nous sommes toujours dans la montagne dans des décors sauvagement beau. Nous nous faufilons dans une gorge resserrée au long d'une rivière presque à sec, enfermée entre de hautes parois rocheuses, le Megapotamos.
Le monastère Preveli, qui domine la mer, offre un ensemble harmonieux de bâtiments anciens et nouveaux, agrémentés de fleurs et plantes grasses. Pas très calme, avec les trois cars de tourisme arrivés en même temps que nous.
Plakias... Hôtel Tasomanolis... La patronne s'est trompée, elle a donné notre chambre à d'autres gens. Il n'y a plus de place. Elle arrive à nous trouver une chambre à l'hôtel Apanemo, à quelques pas, avec balcon donnant sur la mer, comme j'ai précisé. Sommaire ! Même pas un verre à disposition ! Comme il n'y a pas de bouilloire dans cette chambre, je retourne la voir et lui en emprunte une. Elle nous demande les 40 euros qu'on aurait payé chez elle pour les donner à l'autre hôtelier. Pas certaine que cette triste chambre les vaille ! Pour Internet, il faudra aller à la terrasse du restaurant. Nous n'avions sélectionné que des hôtels avec wifi dans la chambre, lors de nos réservations, afin que ce soit plus pratique pour avoir des nouvelles des enfants. Bon, pour ce soir, on s'en arrangera !
Nous dînons à Plakias, d'une salade grecque et d'une dorade, et bien sûr, raisin et raki offert.

23 septembre


Mercredi 24 septembre
Comme tous les matins, nous déjeunons sur le balcon, un regard vers la mer et nous partons aussitôt pour une grande étape. Pour nous rendre à Paleochora (situé comme Plakias, sur la cote Sud), nous devons passer par La Canée (Côte Nord) à cause des montagnes blanches qui nous interdisent d'y aller directement depuis Plakias, pourtant pas très loin à vol d'oiseau.
Mirthios, belle vue sur la baie et le village de Plakias et de nouveau nous voici en montagne dans des décors d'une beauté rude, sur une route à flanc de versant qui offre des échappées irrésistibles sur la mer. Nous nous arrêtons sans arrêt pour admirer, photographier.
Des aigles royaux tournent dans le ciel près de la route, ce sont les mêmes qu'hier, cette fois nous sommes certains que ce sont des aigles royaux, nous avons trouvé une image dans notre guide. Deux d'entre eux se posent sur un pic rocheux, se détachant sur le ciel bleu, majestueux, immenses, superbes.
Des chèvres se promènent sur la chaussée.
Sellia... Frangokastello...
La route terriblement sinueuse d'abord, longe ensuite les gorges d'Imbros, vertigineusement enfoncées entre les parois brûlées par le soleil.
Vrises... Vamos... Kalives... et revoici le littoral Nord de la Crète tout bleu. Nous déjeunons à Kalives, et continuons notre trajet.
Paleochora... Côte Sud de l'île, brume. Etonnant contraste entre le Nord qu'on a presque toujours vu bleu et le Sud tout voilé !

24 septembre


Jeudi 25 septembre
Nous entamons la remontée vers la Côte Nord, par une traversée des montagnes qui va nous conduire tout au bout, au Sud Ouest de la Crète, avant que nous ne longions au plus près le littoral Ouest, puis Nord, jusqu'à La Canée.
Le ciel est intensément bleu et il fait bon en montagne en ce début de matinée. La chaleur viendra plus tard. Sur la route, des châtaigniers se mêlent aux oliviers. Ceux-ci sont étonnamment grands, comme s'ils avaient été taillés pour pousser en hauteur au lieu de s'étaler en larges cercles harmonieux comme nous les voyons depuis le début du séjour.
La montagne est très verte dans l'Ouest, ça nous change de décor.
Elos... Charmant village en pleine montagne, une église curieuse, un banc en bois devant des châtaigniers et une dame en noir qui nous fait découvrir un vieux monastère caché, à l'intérieur duquel subsistent quelques fresques passées.
D'autres hameaux, trois figues cueillies chaudes de soleil et goûtées tout juste mûres, des poules qui caquettent, une villageoise qui nous demande si on est perdus et puis soudain la mer avec tous ses bleus et ses découpes rocheuses.
Elafonisi... Plage de rêve, Les Seychelles en Crète... Paillotes, sable blanc, lagon transparent, mer émeraude et bleu cobalt au large, îlot de verdure ourlé de plages blanches... Et la chance d'être là fin septembre, avec pas trop de monde, car en plein été, ce doit être l'enfer, ne serait-ce que pour arriver par la seule route existante !
Nous marchons au bord du lagon, en capturant de belles images de ce lieu "Carte Postale". Nous y déjeunons également avant de repartir pour le monastère Chryssoskalitissa. Bof, décevant ! Beaucoup moins joli que les autres !
Direction Sfinari, impressionnante route en corniche au-dessus de profonds ravins puis au-dessus de la mer.
Chaque virage découvre un panorama époustouflant, nous nous arrêtons partout pour profiter du paysage.
Mais au Nord de Sfinari, des étendues de serres gâchent des baies de toute beauté.
Phalassarna... La mer si belle... Et les plastiques des serres qui gangrènent la terre jusqu'à la plage. On se croirait dans une zone industrielle.
Kissamos (Côte Nord)... Et bientôt nous arrivons à Kato Stalo, près de La Canée, où nous allons rester quatre nuits. L'hôtel Hermes Beach donne directement sur la plage de sable orange. Après quelques emplettes, nous dînons sur le balcon du studio qui regarde la mer de côté.

25 septembre

Vendredi 26 septembre
Croisière sur un grand bateau pour la journée. Le temps est orageux mais chaud.
Nous quittons le port de Kissamos à 10 h 30, pour une escale de trois heures dans le lagon de Balos, qui n'est autrement accessible que par une route en terre. Nous mangeons sur le bateau et marchons ensuite au milieu des eaux vertes, émeraude, cristallines, sur un beau sable blanc. Les nuages nous permettent de nous promener sur la plage sans griller.
A 14 h 45, le bateau nous conduit à l'île Gramvoussa où il restera 1 h 30 avant de rentrer vers 18 heures à Kissamos. Sur l'îlot, une forteresse domine la mer de 135 mètres. Un défilé ininterrompu de visiteurs (descendus de deux gros bateaux) s'élève telle une procession.

Gramvoussa

Nous choisissons de ne pas nous mêler à la foule et plutôt que nous escrimer à grimper un interminable escalier, nous nous asseyons sur un muret à l'ombre d'un tamaris et au vent de la mer, à admirer la baie colorée.
De retour à l'hôtel, nous dégustons un petit Ouzo (et oui, c'est la Crète, on est bien obligés !) et repartons à 19 heures pour La Canée.
Un bon repas face au port, confortable banquette et air frais, on est bien. Ça se termine toujours par un raki. Nous allons ensuite faire un tour dans les rues illuminées.

26 septembre


Samedi 27 septembre
La Canée... Photos... Derrière le port et les rues occupées par les restaurants et les boutiques, on découvre un quartier ancien aux maisons restaurées, ruelles escarpées abondamment fleuries, plantes en pots le long des trottoirs, bougainvillées traversant les rues en appui sur des passerelles en bois.
Le ciel est gris, orageux et le vent fâche la mer mais nous y flânons toute la matinée.
Nous déjeunons ensuite au studio et repartons pour un itinéraire mi-mer, mi-montagne.
A Kolimbari, nous pénétrons dans la presqu'île de Rodopos et découvrons de superbes vues sur la baie, depuis une route en lacets qui grimpe dur.
Afrata... Aspra Nera... Ravdoucha et au passage la minuscule église byzantine troglodyte, Agia Marina, dans laquelle deux personnes peuvent tout juste entrer en même temps.
Sortis de Rodopos, nous nous dirigeons vers Topolia, par une route fleurie, bougainvillées roses, blancs, rouges, villages verts aux murs blancs, miel, huile d'olive, raki.
En route vers Milia, nous traversons les gorges de Koutsomatados, sur une route vertigineuse, sans le moindre parapet au-dessus d'un goufre impressionnant, espèce de canyon entre les monts. Au sommet, la route devient chemin caillouteux pendant deux kilomètres. Pour atteindre Milia, il faut finir à pied, les voitures sont interdites.
Mais pour voir quoi ? Rien ! Juste trois ou quatre maisons perdues dans la montagne. Je ne vois pas pourquoi le GéoGuide nous indique ce "non-lieu". Demi-tour obligatoire par la route de cailloux, il n'y a pas d'autre issue, et retour par les gorges de Topolia, profonde faille entre les montagnes.
Ce soir, nous dînons dans notre kitchenette, car un vent violent soulève la mer et il fait un peu frais dehors.

27 septembre

Dimanche 28 septembre
La mer qui a commencé à s'agiter hier soir, est encore plus en colère ce matin. Elle qui n'avait pas une ride à notre arrivée à l'hôtel, est maintenant blanche d'écume et les embruns volent jusque sur le balcon. Nous partons pour les montagnes blanches. Notre itinéraire commence à Mournies.
A Garipas, embouteillage dans le village, des voitures sont garées de chaque côté de la route, avant, dans et après le village. C'est la messe. On entend chanter le prêtre dans la rue.
Gorges de Theriso... Au fond de cet étroit défilé, nous nous coulons entre de saisissantes parois verticales. A la sortie de la gorge, un troupeau de chèvres a pris possession de la route, certaines sont couchées sur le bitume... clarines... clarines...
Theriso... Une violente averse vient rafraîchir un peu plus l'atmosphère qui n'était déjà pas chaude. La pluie a raviné les talus, des cailloux jonchent la chaussée.
Zourva, Meskla, Fournes... Hautes montagnes et précipices... Entre montagnes et vals, la végétation varie, oliviers sous lesquels s'étalent d'immenses filets pour faciliter le ramassage des olives, platanes, châtaigniers, orangers, toute une vallée d'orangers... et des chèvres partout.
Les oranges en Crète, bien que partiellement vertes, sont succulentes. Je n'en ai jamais mangé d'aussi sucrées ailleurs, je crois.
Omalos... il pleut fort, il fait froid... Gorges de Samaria, la pluie redouble, pas possible de descendre pour faire ne serait-ce qu'une photo du départ de la rando dans le défilé. Nous voyons une pancarte indiquant Sougia à 40 kilomètres, c'est une petite station sur la Côte Sud, entre Paleochora et Plakias, deux endroits où nous avons séjourné, mais que nous ne pouvions pas atteindre par la côte. Nous tentons notre chance, il fera peut-être meilleur de l'autre côté de la montagne, vu que le vent et la pluie viennent du secteur Nord, Nord Ouest.

Quarante kilomètres plus loin, nous arrivons à Sougia. Soleil et nuages, le temps est frais mais pas froid, la mer est plate sans un mouton. Nous déjeunons face à la plage, sur une terrasse abritée du vent. Après une petite promenade à pied jusqu'au minuscule port, nous rebroussons chemin vers la montagne.
De retour sur la Côte Nord à 18 heures, nous retrouvons la mer toujours aussi démontée, le vent et la pluie.
Pour dîner, nous retournons à La Canée, au même restaurant que vendredi soir, face au port. Mais le vent qui ne faiblit pas, balaie l'eau du port et projette des vagues sur tout le quai, vagues qui pénètrent régulièrement sous les tables de la terrasse. Nous avons pris soin de nous installer sur un plancher surélevé, donc pas de souci ! C'est même finalement assez amusant.
Rentrés à l'hôtel, nous nous arrêtons un instant sur la plage ! Ouh ! Ça décoiffe !

28 septembre

Lundi 29 septembre
Dernier départ de l'hôtel, le soleil est revenu, nous allons parcourir la presqu'île Akrotiri et commencer par un arrêt au mémorial d'Eleftherios Venizelos, homme politique grec, considéré comme le fondateur de la Grèce moderne. L'endroit domine La Canée, du regard, on embrasse toute la ville, le port, la côte, jusqu'à l'îlot situé juste en face de l'hôtel Hermes Beach, un panorama splendide en arrière-plan de la tombe du grand homme.
A Kalathas, une ravissante plage de sable blond borde une eau émeraude, un îlot, quelques tamaris, joli paysage !
Stavros, c'est le bout de la presqu'île Akrotiri, sauvage et grandiose à cause du vent qui soulève en gerbes mousseuses de grandes vagues émeraude. Nous restons là à photographier ces instants fugaces. C'est beau ! De belles images pour notre dernier jour !
Après le déjeuner à Stavros, nous poursuivons la balade jusqu'au monastère Agia Triada. C'est un très bel ensemble ancien en pierres ocre, aux arcades fleuries et peuplé de chats. Vingt ? Trente chats ? Chaque recoin de ce monastère a son charme.
La route prend des allures de bout du monde pour atteindre le monastère Moni Gouvernetou au bout de la presqu'île. Le vent s'acharne sur ce bout de terre au-dessus de l'eau.
Marathi, encore une extrémité de la presqu'île, un îlot, des eux toujours aussi belles, c'est notre dernier arrêt en Crète.
Nous nous rendons à l'aéroport. Nous arriverons à 22 heures à Orly.

29 septembre

 

Kilométrage total des deux semaines : 1754 km

 

Annexe :
Les plats que nous avons goûtés au restaurant (nous avons essayé au maximum de varier les menus) :
Souvlaki (brochettes) - Moussaka - Octopus - Calamars - Boulettes viande légumes - Salade grecque - Feta au four - Schnitzels (de poulet et de porc) - Côtes d'agneau - Dorades - Pita (à la saucisse et aux oignons) - Galettes d'aubergines - Stifado de veau - Calamars farcis.

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