italie - 2006
Toscane - Elbe

S Vincenzo - Piombino... 17 milles
Piombino - Punta Ala... 12 m.
Punta Ala - Castiglione... 9 m.
Castiglione - Talamone... 17,7 m
Talamone - S Stefano... 7,5 m.
S Stefano - Giglio... 12,5 m.
Giglio - Porto Ercole... 14,7 m.
P.Ercole - P. Ercole... 6,6 m.
P. Ercole - S Stefano... 16,6 m.
S Stefano - Giannutri... 16 m.
Giannutri - Talamone... 20 m.
Talamone - Castiglione... 18 m.
Castiglione - P. Azzurro... 15,2 m.
P. Azzurro - P. Ferraio... 15,2 m.
P. Ferraio - M. Marina... 9 m.
M. Marina - M. di Campo... 17,9 m.
M.di Campo - Capoliveri - S Vincenzo... 24m
Samedi 29 juillet :
Départ à 9 h 30. Nuit à Courmayeur (23
h).
Dimanche 30 :
Départ à 9 h 30. Arrivée à San Vincenzo
à 17 h 30. Nous garons le bateau sur un terre-plein en
dehors de la ville. Et comme le supermarché est à
deux pas (et ouvert le dimanche), nous approvisionnons le bord.
Ce sera toujours ça de moins à faire demain. Il
fait chaud !
Lundi 31 :
Après le grutage en début de matinée, nous
portons la voiture et la remorque au garage de Nautica San Vincenzo.
Il fait toujours très chaud. L'après-midi se passe
en paresse à l'ombre du taud, et en lavages divers, peut-être
juste pour le plaisir de patauger dans le cockpit rempli d'eau.
Mardi 1 août :
Partis à 10 h 30 au moteur, nous mouillons dans une grande
baie. L'eau est à 26°, nous nous baignons avant de
déjeuner. L'après-midi, le vent s'est levé
et nous gagnons Marina Piombino, en tirant des bords, tout l'après-midi
(20 nœuds de vent dans le nez) ! A l'arrivée, mauvaise
surprise, le port est complet, et nous devons rester au mouillage
dehors. Ca remue pas mal, mais nous espérons que ça
va se calmer ce soir, quand il n'y aura plus de bateaux, et
si le vent tombe avec la nuit.
Lecture, découpage de recettes de cuisine, la journée
se termine. Dehors, il y a de l'air et dans la cabine avant
aussi, mais dans le carré, pas un souffle ! C'est rageant
de voir cet air frais à l'extérieur, et d'étouffer
là-dedans pour dormir. Jusqu'à présent,
je tendais une serviette de bain en travers du toit levé,
pour arrêter l'air et le rediriger vers l'intérieur.
Ce soir, j'ai bricolé une manche à air avec un
grand tissu cousu en tunnel que j'utilisais autrefois comme
cabine de déshabillage sur la plage, et qui depuis quelques
années me servait plutôt à me glisser dedans
quand il faisait frais en mer. Et voilà, j'ai enfin de
l'air. Ce qui ne m'empêchera pas de rester éveillée
les ¾ de la nuit, à cause du roulis lassant, lassant
puis énervant.
Mercredi 2 :
Nous fuyons au plus tôt ce mouillage agité, et
arrivons à Punta Ala vers midi. L'endroit est joli. Beaucoup
de verdure, quelques îlots rocheux, une petite plage ronde
ourlée de sable fin ! Par contre, pour trouver à
manger ici, bonjour ! Il n'y a qu'une mini-supérette,
où tout est hors de prix, plus du double de ce que nous
avons payé à San Vincenzo, et pour les fruits
et légumes, le triple. Nous repartons sans rien acheter,
nous nous débrouillerons avec les provisions du bord.
Depuis tantôt, le vent souffle sans discontinuer, à
une bonne vingtaine de nœuds. Je ne vais peut-être
pas avoir besoin de ma manche à air, que j'ai améliorée
cet après-midi. J'ai enlevé l'élastique
qui resserrait un peu trop une des extrémités
du tunnel de tissu et je l'ai remplacée par une cordonnet
qui permet de régler l'ouverture à mon gré.
Jeudi 3 :
Sitôt les amarres larguées, le moteur cale. De
toutes façons, depuis le début, il ne tient pas
le ralenti. Pas pratique d'arriver dans les ports sans pouvoir
décélérer ! Bon, là, ce matin, il
n'arrête pas de caler. On a la chance d'avoir le vent
derrière, qui nous pousse tout doucement vers la sortie
du port. Hisse le génois, et hop, on est parti. Le moteur
finit par accepter de repartir, à condition de ne pas
le mettre au ralenti. On s'en contentera pour aujourd'hui, d'autant
plus que le vent est devant, les vagues un peu creuses, et le
ciel noir de l'orage qui monte. Vent, averses, et tape dans
les vagues, on approche de Castiglione della Pescaia. La côte
est belle, toute verte, ourlée d'une bande sablonneuse,
et hérissée de promontoires rocheux que dominent
de vieux châteaux en ruines. Le port (on cale trois à
quatre fois en entrant) est sympa. Un canal le longe, de l'autre
côté duquel se trouve la ville. Au dessus, une
ruine de château veille dans un écrin de verdure.
Pour aller au centre, nous passons par la plage, puis le bord
d'un second canal, et enfin nous traversons le pont qui enjambe
au moins trois bras d'eau. La ville, piétonne, est très
animée. Nous cherchons un supermarché que nous
trouvons à la sortie de la ville. Pas la porte d'à
côté !
De retour au bateau, nous admirons le ciel, superbe, qui enflamme
le paysage. Dans la nuit, le vent se déchaîne,
40 nœuds, les drisses claquent, sifflent, le bateau rappelle,
des milliers de clochettes résonnent sur le port, c'est
le bruit de toutes les drisses sur les mâts, véritable
carrousel sur fond de rafales ronflantes. La météo
avait prévu ce coup de vent, sur la Méditerranée,
jusqu'à force 9 dans l'ouest, avec une mer forte à
grosse dans certains coins. On est vraiment bien au port, à
l'abri dans le duvet, à entendre les éléments
s'affoler au dessus de nous. Dans le bateau grand ouvert, l'air
traverse, faisant voler rideaux et torchons accrochés
sur la corde à linge.
Vendredi 4 :
Nous restons à Castiglione, aujourd'hui, le village possède
quelques recoins sympathiques à explorer, et nous ne
sommes pas très sûrs du temps pour une étape
de 17 milles.
La mer est de tous les bleus, de l'émeraude à
l'azuréen foncé. Des cavalcades de vagues écumeuses
montent à l'assaut de la plage. Au fond, on distingue
les îles de Montecristo, Pianosa, Elbe et Giannutri. Nous
montons au château. Merveilleuse balade à la fraîche
des hauts murs fortifiés ! Le moindre creux dans la pierre
est exploité pour placer un pot de fleurs. Les maisons
sont dotées de jolies portes et de boîtes à
lettres personnalisées. Au sommet, on découvre
une vue haute en couleurs – bleu de toutes les nuances
– dominant la mer, les canaux et le port. Nous flânons
deux heures, à explorer chaque ruelle et admirer chaque
détail. Dans la journée, le vent se calme, la
mer aussi. Ce soir, il fait doux, tout est paisible dans le
petit port au bord du canal.
Samedi 5 :
Belle étape à la voile avec un petit vent frais,
pas froid, le bateau gîté comme il faut, pas trop
! On a pu déjeuner en mer, lire (moi) et regarder le
paysage. A bâbord, la côte verte et vallonnée,
à tribord, la mer aux multiples bleus, ponctuée
d'îles un peu partout, toujours les mêmes, mais
qu'une bonne visibilité nous permet de voir à
des milles à la ronde. Nous voici donc à Talamone.
Le port est plein, le pompiste est odieux : "Dégagez
d'ici !" Le capitaine plus courtois, nous trouve un coin
de port, sans eau ni électricité, juste pour une
nuit. Peu d'approvisionnement possible ici ! Nous nous baladons
dans le bourg fortifié. La vue est belle sur la mer.
Après dîner, nous allons manger une glace sur le
quai, à deux pas du bateau.
La nuit tombée, est fraîche ! "Chic, on va
bien dormir." Depuis que ma manche à air est au
point, je n'ai plus eu besoin de m'en servir ! C'est toujours
comme ça !
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