Samedi 25 mai
Nous voilà installés à Saint Cirq Lapopie. Partis sous un déluge de pluie froide, nous avons fait la route en à peine une heure. Nous sommes au camping de la plage, dans un emplacement tout près du Lot. C'est fort plaisant cette vue directe sur la rivière qui file et sur la plage-pelouse.

Vue sur le Lot
Au camping de Saint Cirq.

Après déjeuner, nous partons pour une promenade à pied le long du Lot et jusqu'au bourg médiéval de Saint Cirq, classé par l'Unesco.
Celui-ci domine du haut de ses 80 mètres le Lot plein à déborder. Il est si haut que les croisières sont annulées pour le moment. Saint Cirq abrite des maisons anciennes, belles demeures préservées, monuments historiques et quelques maisons d'artistes célèbres (André Breton entre autres). Les ruelles fleuries se parcourent avec plaisir, on peut y voir travailler des sculpteurs et des tourneurs sur bois. On y découvre encore divers points de vue sur le Lot, le moulin-écluse d'Aulanac et la campagne bucolique. Nous y passons un bon moment entre averses et soleil tiède, et de ruelles en boutiques, nous achetons des gâteaux aux noix, aux châtaignes (spécialités locales) et un livre sur Saint Cirq. Simple et grandiose à la fois, Saint Cirq est le village préféré des Français (en 2012).

Voir les photos de la randonnée de St Cirq depuis la plage.

Dimanche 26 mai
Quoi ? Un grand ciel bleu ! Seraient-ils fous là-haut ? C'est la première fois que ça nous arrive depuis que nous sommes dans la région. Nous portons quand même une veste par dessus le gros gilet, mais quelle belle lumière !

Vallée du Lot vers figeac

En route pour le circuit Vallée du Lot à l'est de Saint Cirq. Et ça commence joliment par une route en corniche sous l'à-pic de falaises en corniche et avec le Lot en contrebas. Nous traversons des ponts étroits, de beaux villages fleuris et toujours proche, la rivière s'écoule, paisible.
A La Toulzanie, d'étonnantes maisons troglodytes s'accrochent à la falaise et plongent le regard dans l'eau verte du Lot. A Larnagol, un saule pleureur baigne son pied dans un joli méandre rougi de coquelicots, tandis que le soleil chauffe les vieilles pierres du bourg. Et puis la route enjambe de nouveau le Lot pour atteindre Calvignac sur un éperon, perché. Nous en parcourons les ruelles jusqu'au sommet où se tient l'église Saint Etienne, dont l'intérieur en pierres brutes et voûtes en briquettes m'évoque les petites églises chypriotes.
Dans la campagne, nous tombons en arrêt devant un superbe renard. Hélas, le temps d'arrêter la voiture, il file vers les arbres. Il nous regarde encore quelques instants, la tête dépassant juste des fourrés mais pas assez longtemps pour que je puisse le photographier. Et la route continue, villages en bordure de rivière, Cajarc, Capdenac...
A mi-journée, des cumulus (blancs pour l'instant), mangent le bleu du ciel, puis s'étalent, réduisant peu à peu la surface azuréenne.

- Nous approchons de Capdenac, encore un beau village de France. Munis du document de l'Office de tourisme, "les clés de Capdenac", nous parcourons ses ruelles qui dominent Capdenac-gare et son triage, la vallée du Lot et ses chutes multiples. Ces circuits commentés sont toujours intéressants, on y allie le plaisir de la découverte, l'histoire de chaque lieu, la beauté des monuments et des sites. Capdenac ne fait pas exception avec ses venelles, ses maisons à colombages, ses points de vue aux quatre points cardinaux. on y trouve même une minuscule boulangerie, qui en ce dimanche après-midi, fait recette avec ses fouaces faites maison.

- A Figeac, nous flânons dans la vieille ville... Maisons d'époque, rues du Moyen-âge, Place des Ecritures, une immense dalle en granit noir, placée au pied de la maison natale de Champollion, reproduisant fidèlement l’inscription de Rosette est surmontée de papyrus, tamaris, plantes méditerranéennes... Sur cette dalle, trois écritures – hiéroglyphes, démotique, grec – et deux langues !
Après quelques photos, nous rentrons par Gréalou, Cajarc et sur la dernière partie du parcours, la même route que ce matin. Et le soleil est toujours là !!!

Lundi 27 mai
Soleil, mais oui !
Nous espérions aller nous promener en gabarre sur le Lot, et nous glisser à travers le défilé aux Anglais, mais la rivière est trop haute et depuis quelques jours les bateaux ne sortent pas... Jusqu'à quand ? Ils ne savent pas le dire !

Bouziès
Le chemin de halage de Bouziès.

Nous optons donc pour une promenade à pied le long du chemin de halage de Bouziès, en direction de Saint Cirq et l'écluse de Ganil, c'est à dire le même trajet mais sur terre. Les oiseaux chantent, le chemin de terre, au plus près du Lot qui court à notre rencontre, devient bientôt chemin de roches plates qui se glisse sous la falaise taillée à l'équerre.
C'est parce que la falaise tombe à pic dans la rivière que les hommes ont évidé à la force des bras, la roche, pour permettre autrefois le halage des gabarres. Ce semi-tunnel s'étend sur près d'un kilomètre entre Bouziès et l'écluse de Ganil et sa paroi verticale est agrémentée sur une trentaine de mètres d'un magnifique bas-relief - sculpté par Daniel Monnier - dont certaines parties, polies, sont douces comme du marbre. Splendide !
Quand le sentier s'écarte du Lot, nous rebroussons chemin, car la boucle complète mesure entre 10 et 12 kilomètres et monte fortement.
Nous avons marché 5,6 km (aller-retour) et nous rentrons déjeuner à la caravane, dehors pour la première fois, face au Lot... Le soleil veut bien sourire encore aujourd'hui, il faut en profiter !

Voir les photos de la randonnée du Chemin de halage de Bouzies.

Après déjeuner, nous partons en voiture pour une excursion le long de la vallée du Célé.

Vallée du Célé

- Cabrerets : Un château monumental garde l'entrée du village en compagnie d'un moulin désaffecté. La falaise, flanquée de maisons troglodytes, regarde le Célé et le vieux pont qui l'enjambe. Le bourg s'étire en longueur au bord de l'eau et s'élève vers l'église.

- Sauliac : Une petite incursion sur le GR 651 permet d'admirer une belle vue sur le château accroché à flanc de côteau au-dessus du Célé. Et nous continuons vers Marcilhac entre rivière brune, prés verts et coquelicots écarlates.

- A Marcilhac, nous nous promenons avec en main le document "Les clés de Marcilhac", ce qui nous permet de découvrir les petites histoires et l'architecture parfois cachée du bourg. Ces circuits qu'on trouve un peu partout par ici, permettent une approche beaucoup plus intéressante que lorsqu'on marche au hasard, en ratant souvent des détails pittoresques.
C'est à Saint Sulpice que s'arrête aujourd'hui notre périple buissonnier. Nous rentrons par les bords du Célé.

Mardi 28 mai
Surprise au réveil... Un acacia est tombé dans la nuit à l'emplacement 28, où nous voulions nous installer en arrivant. Mais comme on voyait mieux le Lot depuis le N° 29, nous avons changé d'avis. Mon éternel désir de toujours nous installer dans un endroit où la vue est belle, nous a évité la chute d'un arbre sur la caravane.
Et ça recommence, pluie, pluie, pluie, toute la matinée. Nous consultons la météo, pluvieuse jusqu'à jeudi. Vendredi (jour prévu de retour), il devrait faire beau. Nous ne pourrons pas en profiter puisque nous roulerons. Nous décidons de partir mercredi après-midi et de rouler sous la pluie, pour nous arrêter pas trop loin de Normandie et ainsi profiter du soleil vendredi. On étudiera la chose ce soir à l'accueil, avec le PC en Wifi. En attendant, comme la pluie se repose de ses multiples efforts, nous allons faire une balade en voiture. Nous emmenons le parapluie, pour marcher ici ou là, en chemin.

Aujols & Laburgade


- Aujols : Autour de la mare, 42 dalles monolithes composent 42 lavoirs-abreuvoirs dit "papillons" qu'on ne trouve que dans cette région. Les dalles disposées deux par deux en forme de V, évoquent les ailes d'un papillon. Ces lavoirs, autrefois, réunissaient deux fois par an, les lavandières de la commune.

- Laburgade : Encore quelques lavoirs-papillons et au centre du village, un chemin qui mène à un curieux alignement de 13 puits couverts et fermés par une porte en bois. Entourés par un mur semi-circulaire en pierres sèches, ils sont surmontés de deux lourdes dalles. Après la révolution, chaque famille de l'endroit possédait son propre puits.

- Escamps : La route qui traverse ce bourg s'appelle "Chemin des iris" et elle porte bien son nom car elle est bordée tout du long d'iris multicolores. Splendide !
Un pépiniériste du cru autorise la visite de ses plantations, 1000 espèces différentes d'iris réparties dans trois vastes champs. A la sortie, nous en achetons quelques uns, assez originaux. Dommage d'avoir dû parcourir les champs sous la pluie qui a repris, avec la glaise collée aux semelles.

Iris

Pour finir, un petit détour nous amène à Saint Cirq, miraculeusement surmonté d'un bout de ciel bleu. Nous rentrons ensuite et terminons l'après-midi dans la salle multimédia du camping pour finaliser le projet élaboré ce matin. C'est décidé, nous partirons demain midi, destination Châteaudun.

Mercredi 29 mai
- La grotte de Pech Merle : Cette grotte géologique autant que rupestre, nous occupe la matinée, tandis qu'il pleut dehors. Concrétions en forme de disques, billes et toupies crées naturellement par l'eau, colonnes, stalagmites et stalactites mais aussi art pariétal, peintures, gravures et encore traces de pas d'hommes de Cromagnon, griffures d'ours, ossements de mammouths.

A 13h30, nous attelons sous la pluie (ça devient une habitude) et prenons la route qui nous mènera à Châteaudun, dernière étape et halte imprévue.
Après avoir dîné au Courte Paille d'Orléans, nous passons la nuit à Tournus.

Jeudi 30 mai
Nous nous installons vers 10h30 au camping municipal de Châteaudun. La fenêtre arrière de la caravane donne sur le Loir, les fenêtres latérales sur le château fièrement dressé au-dessus de la végétation.

Châteaudun
Au camping de Châteaudun.

Dans l'après-midi, nous réussissons à "coincer" entre une averse violente et un crachin frisquet, la promenade à pied le long du circuit touristique de la vieille ville, au cours duquel nous admirons des demeures construite entre le 13ème et le 16ème siècle... Colombages, corbeaux en bois sculptés, ex-votos sur les façades. Nous enchaînons avec la visite du château et celle du petit musée local. De retour à la caravane, il pleut !!!

Vendredi 31 mai
Ciel voilé mais pas mouillé, nous allons pouvoir faire la randonnée du Moulin de Tan que nous avions projetée, promenade le long du Loir, qui traverse un bout de forêt puis les champs avant de rejoindre la ville et le camping.

Voir les photos de la randonnée du moulin de Tan.

A 14h30, nous quittons le très sympathique (et économique) camping du Moulin de Tan. Nous arriverons à la maison deux heures plus tard.

 

KILOMETRAGE TOTAL DU VOYAGE :
2962 km

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