Vendredi 1 novembre 2013
Vol Paris-Madrid : 20 h 20
Vol Madrid-Buenos Aires : Minuit 45
Très agréable d'avoir pour une fois deux sièges au lieu de trois près des hublots ! Nous ne serons pas coincés pour nous lever quand nous en aurons envie.
La distance annoncée est de 10400 kilomètres.

Samedi 2 novembre
Après 12 heures de vol, nous arrivons à Buenos Aires à 9 h (heure locale - 13 heures à Paris).
Nous voilà à pied d'oeuvre, dans un voyage que nous avons monté de toutes pièces par l'intermédiaire de Guillaume, en contact avec l'agence Quimbaya en Amérique du Sud, voyage qui alternera des journées où nous serons accompagnés en voiture (pour visiter Buenos Aires et Santiago) et des journées où nous voyagerons seuls en train et en bateau (Delta du Tigre), en car (Iguazu), en excursion organisée, en croisière (Patagonie argentine), ou en camionnette de location (Patagonie chilienne).

Gustavo nous accueille à l'aéroport et nous déposons nos valises à l'hôtel Waldorf au coeur de Buenos Aires. A 11 h 15, nous partons visiter la ville en voiture avec Gustavo, d'abord l'université et toute proche, la "floristica", grande structure en aluminium de 32 mètres de diamètre, imaginée par l'architecte Eduardo Catalano.

Floralis

Nous traversons ensuite le quartier de la Recoleta, puis Palermo Parque un quartier résidentiel arboré et très vert, quartier des ambassades également. Nous flânons à pied dans le "Rosedal", joli parc fleuri de rosiers, jacarandas et ceibos, l'arbre national.
De retour à La Recoleta, nous entrons dans le cimetière, intéressant par son architecture, ses mausolées d'époques différentes, ses tombes de personnes célèbres dont celle d'Eva Perone, dite ici Evita, diminutif affectif car elle a fait beaucoup pour le peuple.
Avenue Alvear... Belles boutiques...
Avenue du 9 juillet, obélisque, portrait d'Evita sur une haute tour, souriante côté Sud (quartiers populaires), haranguant la foule, côté Nord (quartiers riches).
Nous arrivons sur la Plaza de Mayo où se dresse la cathédrale Métropolitaine, qui conserve les restes du soldat inconnu et également la dépouille du général San Martin, héros libérateur de l'Argentine dans la guerre contre le Pérou et le Chili, exilé ensuite en Europe et décédé à Boulogne-sur-mer en 1850.
A la mi-journée, nous déjeunons dans un restaurant typique (empanadas et boeuf argentin) avec Gustavo qui nous explique que le nom du pays "Argentine" vient du fait que les mines du Potosi à l'époque appartenant à l'Argentine contenaient une énorme quantité d'argent.
Nous allons ensuite visiter le théâtre Colon, bel édifice éclectique, mélange de genres et dont l'intérieur rappelle l'opéra Garnier. Mais Buenos Aires ne s'est-elle pas toujours voulue le Paris de l'Amérique latine ?
La Boca, el Caminito... quartier bariolé, musée à ciel ouvert où l'art s'affiche à la porte des gens, tout un monde de couleurs, de musique, d'animation.
Et puis Puerto Madero, bordé de docks restaurés, embouchure du fleuve sur la mer, le seul endroit dans Buenos Aires où on peut voir le Rio de la Plata.
De retour à l'hôtel vers 17 h 30, après cette longue et agréable balade qui s'est enchaînée directement avec la soirée et la nuit en avion, nous nous "posons" un moment alors que l'après-midi tire à sa fin.
Nous ressortons un peu plus tard, pour dîner dans un restaurant local, proche de l'hôtel, et nous nous régalons d'un steak argentin épais à souhait, délicieux, suivi d'un dessert-maison fameux.

Dimanche 3 novembre
A pied dans Buenos Aires... Alors, commençons par prendre le bus 93 qui nous emmène à San Telmo ! Gustavo nous a fourni les indications utiles. Nous trouvons sans peine la place Dorrego qui fourmille d'antiquaires, de badauds. Atmosphère sympa sous le soleil qui commence à chauffer ! Dans un coin, des danseurs de tango exercent leur art, au son des guitares acoustiques. Nous flânons un moment avant de redescendre toute la rue Defensa elle-même bordée de marchands de vins, brocantes, bricolages divers, vêtements locaux, bijoux, châles... A tous les coins de rue des orchestres jouent. Guitares acoustiques, guitares électriques, trombones à coulisse, pianos, violoncelles, violons...

Musiciens

Nous déjeunons dans un petit bar animé de la rue Defensa, d'un assortiment d'empanadas et d'une petite mousse. Suffisant pour nous rassasier car le petit déjeuner était copieux !
Une empanada, c'est une sorte de petit chausson en pâte feuilletée, garni au choix de viande, fromage, tomates, légumes, jambon, champignons...
Après quoi, nous prenons le bus jusqu'à La Recoleta, quartier animé le week-end... Marché d'artisanat, groupes musicaux, beaucoup d'animation près du cimetière que nous avons visité hier.
Retour à pied assez long, par la rue Alvear, boulevard du 9 juillet avec ses vingt voies parallèles à certains endroits, puis la rue Paraguay où se tient notre hôtel.
Quand nous marchons dans la rue, il nous suffit de consulter un plan et aussitôt quelqu'un s'approche pour nous renseigner. C'est très sympa, ça nous est arrivé deux fois aujourd'hui.

Café de Los Angelitos... Dîner spectacle de tango... Une grande salle richement décorée, murs vert pâle ornés de dorures, plafond lumineux chargé d'arabesques... De grandes tables occupent toute la salle, Gustavo dîne avec nous. Le repas est succulent, un choix de plats originaux et finement préparés avec boissons à volonté. Le dîner commence vers 21 heures et le spectacle vers 22 h 15. Magnifique !
Musique de qualité, danseurs de grande classe, le troisième spectacle de tango du monde par sa qualité, d'après le journal des gardians de Londres. Nous passons un moment superbe, à admirer des danses époustouflantes.

Lundi 4 novembre
Nous voilà dans un vieux train argentin, en route pour le delta du Tigre, embouchure du Rio de la Plata. La gare étant proche de l'hôtel, derrière la tour des Anglais, nous nous y rendons à pied. Nous prenons nos billets au guichet (7,5 pesos aller-retour par personne, soit moins de un euro - en novembre 2013). Pas d'attente, un train part toutes les vingt minutes. Nous roulons bientôt vers l'estuaire du Tigre situé à une trentaine de kilomètres de Buenos Aires. Les wagons du train marquent bien leur âge, garnitures de sièges décollées, intérieur vieillot, mais on voyage "local" au milieu des Argentins et c'est très sympa. Encore mieux avec le ciel tout bleu ! Il paraît qu'il pleut beaucoup à Buenos Aires au printemps, il y a d'ailleurs eu de très grosses pluies avant notre arrivée. Mais nous, depuis samedi qu'on est là, on a la chance d'avoir le soleil.
Dans le train, circulent des camelots qui, de wagon en wagon, vantent leurs marchandises, boniments sur des crayons, des bonbons, des ciseaux extraordinaires, biscuits, protège-carte bancaire, mouchoirs en papier, beignets, chips, et j'en passe, presque tout à 5 pesos. Surprenant et distrayant, c'est un ballet incessant qui anime le voyage et que nous regardons d'un oeil amusé.
La voie ferrée traverse la banlieue puis des petites villes aux murs tagués, maisons et immeubles vétustes et par endroits, de jolies demeures entourées de verdure. Partout, des arbres bordent les rails, de toutes essences, toutes tailles et formes. La terre est riche et les arbres de diverses régions se côtoient. Arrivés à Tigre, il nous faut trouver où acheter les billets pour partir en bateau sur le fleuve. Nous ne voulons pas une excursion en boucle avec déjeuner inclus, cela dure une heure et on ne peut pas descendre. Nous préférons une promenade en batobus et la liberté de faire comme bon nous semble et de voyager avec les locaux.
Nous choisissons d'aller à Tres Bocas à quarante minutes de bateau, où nous pourrons débarquer, nous promener sur un sentier dans l'île, manger sur place et revenir par un autre batobus. Pas simple à trouver au milieu des guichets proposant l'excursion en boucle, mais nous y arrivons. Le départ est à midi 45.
C'est une très belle excursion sur le fleuve Sarmiento bordé de maisons proprettes, de pelouses vertes, de roseaux, d'arbres en fleurs qui exhalent des senteurs printanières. Nous partons à pied pour le tour de l'île dans l'odeur des fleurs de troènes de mon enfance. Mais au bout de 45 minutes, nous rebroussons chemin car le sentier étroit devient boueux, il s'enfonce sous les buissons, cachant la vue du joli canal que nous suivions jusqu'à présent. C'est au moment de franchir un ruisseau sur un tronc d'arbre étroit, que nous renonçons.
De retour à l'embarcadère, nous mangeons un morceau au soleil de la terrasse de l'unique restaurant du coin et reprenons le bateau de 15 h 30. Sur le retour, celui-ci ralentit une dizaine de fois, s'arrêtant à peine pour "cueillir" au passage des gens qui attendent au bout des appontements plantés devant chaque demeure. De retour à Tigre, nous marchons jusqu'à Puerto De Frutos (un peu loin), pour finalement constater que presque toutes les boutiques, à quelques unes près, sont fermées.
Nous rentrons par le train et il est 19 heures quand nous retrouvons notre chambre. Le temps de faire les bagages pour l'avion demain (nous quittons l'hôtel à 4 heures du matin), et nous ressortons dîner au même restaurant que samedi, au coin des rues Paraguay et Florida, car nous y avions bien mangé.

Mardi 5 novembre
Levés à 3 heures du matin ! Tôt pour les vacances ! Mais notre vol pour Iguazu est à 5 h 45.
La voiture arrive à 4 heures, sans Gustavo. Il avait dit qu'il serait là pourtant. Nous partons donc pour l'aéroport, accompagné par le chauffeur seul.

Vol vers Iguazu

7 h 30 : l'avion atterrit, quelqu'un nous attend pour nous conduire à l'hôtel. Un grand ciel bleu, il fait déjà bon, si tôt le matin.
L'accueil à l'hôtel "La Sorgente" à Puerto Iguazu est d'une grande convivialité. L'hôtesse nous présente les lieux et nous offre le petit déjeuner "por cortesia" (par courtoisie) dit-elle, puisqu'il n'était pas prévu au programme. Nous avons succinctement déjeuné cette nuit au Waldorf en partant.
L'endroit est beau et calme, petite structure basse construite autour d'un jardin, contraste du rouge des murs et de la verdure, ravissante petite piscine, bananiers, fleurs et plantes tout autour. Notre fenêtre donne sur ce jardin intérieur. La jeune femme nous raconte tout ce qu'on peut faire dans le parc des chutes du côté argentin, elle explique les sentiers, le petit train, les activités... Un accueil rare !
Nous passons une grande partie de la matinée sur des transats à l'ombre pour récupérer un peu de la nuit ultra-courte avant d'aller faire un tour en ville.

Flamboyant

A la sortie de l'hôtel se dresse un grand flamboyant, cramoisi de fleurs et partout des arbres et essences tropicales. Nous grignotons une saucisse grillée sur un bord de trottoir. Nous ne sommes pas affamés après un café-croissant à 3 h 30, un en-cas dans l'avion vers 6 h 30 et un petit déjeuner à l'hôtel ce matin.
Un mini-bus vient nous chercher en compagnie d'autres gens pour nous conduire au Brésil, à Foz de Iguazu. Alors, les chutes se révèlent à nous dans toute leur grandeur.
Nous admirons la gorge du Diable, moitié argentine, moitié brésilienne, qui se fracasse sur le cours de l'Iguazu. C'est une longue balade sur des passerelles établies tout au long des multiples cascades et jusqu'au pied d'une grosse chute qui nous envoie des nuages d'eau. Nous avions prévu le k-way. Bonne idée ! Nous sommes trempés, mais comme il fait chaud, ça sèche rapidement.
Quelle merveille de la nature ! GRANDIOSE !
L'ensemble des chutes mesure 2900 mètres. Au Brésil nous les admirons depuis un point de vue situé face à elles, en Argentine demain, nous les verrons plutôt de dessus, de côté, voire de dessous.
Leur nombre varie de 150 à 270 selon la saison, les plus gros débits étant répertoriés en juillet (hiver).
La Garganta del Diablo chute de 80 mètres de haut et c'est la plus large du monde, la plus haute étant Victoria en Afrique du Sud et la plus puissante (plus gros débit), Niagara à la frontière Canada-USA.
Après cette excursion exceptionnelle, nous rentrons à l'hôtel avant de retourner en ville vers 21 heures. Il fait si bon que nous mangeons dehors.

Mercredi 6 novembre
En route pour la gare routière, il fait déjà chaud de bon matin. Nous prenons un bus local pour gagner l'entrée des chutes argentines, une bonne demi-heure de trajet à travers une végétation dense et très variée. Les essences d'arbres, multiples s'entremêlent, formant un paysage végétal harmonieux. Arrivés dans le parc, nous montons dans un petit train qui nous emmène au sommet de la Garganta del Diablo. Des volées de grands papillons jaunes nous accompagnent. Une longue passerelle (2,2 km aller-retour) nous amène à l'aplomb de la Garganta del Diablo qui se fracasse en bas dans un bruit de tonnerre. Impressionnant ! Des nuages de gouttes s'en échappent, s'envolent, nous trempent. Comme hier, nous avons enfilé le k-way pour protéger sacs, appareils, accessoires et nous. On ne sait où photographier, tellement c'est beau de partout. On ne sait pas s'arrêter non plus, encore une, et là cet arc-en-ciel, et là ce reflet de soleil, et là cette brume de gouttelettes qui enveloppe tout et nous douche soudain. C'est GRAND, très GRAND !
Nous reprenons ensuite les passerelles puis le petit train pour gagner la station "Cataratas" située plus bas dans le parc et qui permet d'emprunter le circuit supérieur.
Après un rapide déjeuner d'empanadas, nous nous approchons de nouveau des cataractes, sans être mouillés cette fois, car nous marchons au bord supérieur des chutes et nous les voyons se précipiter dans le vide, tandis qu'au loin, des murs entiers de cascades nous apparaissent. C'est une promenade à travers la forêt de saut en chute... Les papillons posés sur nos bras, nos sacs, nous accompagnent dans cette époustouflante balade au-dessus des eaux et parmi les arcs-en-ciel qui se dessinent partout.
Quel spectacle ! Quelle grandeur !
De retour à l'hôtel avec le bus local, nous dînons en ville vers 21 heures, à la terrasse d'un restaurant. En tee-shirt, au mois de novembre, c'est cool. Mais demain direction le Sud, on va ranger les shorts !

Iguazu
En rouge, les parcours que nous avons suivis.

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