madere - 2007
samedi 21 avril
Départ à 17h30 de Roissy.
Arrivée à 20h30 (19h30 locales).
Remise de la voiture à l'aéroport, et direction l'hôtel
Jardim Da Serra à Camara de Lobos.
dimanche 22
Nous quittons l'hôtel à 9h30, sous un superbe ciel
bleu, pour nous rendre à Funchal, par une petite route qui
serpente dans une profusion d'arbres en fleurs. Nous nous rendons
dans la capitale, pour la fête des fleurs. Au centre de la
ville, sont dressés des tapis floraux. Après avoir
flâné un moment dans le coin, nous prenons le téléphérique
pour atteindre Monte, 500 mètres plus haut.
Nous nous baladons dans le jardin exotique de Monte pendant plus
de deux heures, puis nous redescendons grignoter une bruschetta
avant de nous poster au bord de la route pour voir défiler
la parade des chars fleuris. De nombreuses troupes de danseuses
aux costumes chatoyants accompagnent les chars. Le ciel est tout
bleu, il fait chaud.
Deux heures et quart debout... il fait bon s'asseoir après
! Quant à sortir du parking, là c'est autre chose
! Il y a une queue monstre à la caisse, et pour sortir du
sous-sol, un embouteillage à périr asphyxié,
avec les gaz d'échappement de toutes les voitures bloquées
dans la queue du parking souterrain.
Nous rentrons à l'hôtel, après avoir dîné
dans un restaurant de poissons à Camara de Lobos (Morue à
la Portugaise).
lundi 23
A 10 heures, sous un ciel bleu très pur, nous quittons l'hôtel
avec tous nos bagages. Ce soir, nous dormirons à Santana.
Mais, sur la route, nous avons repéré plusieurs points
intéressants.
Cabo Giraos : c'est une falaise impressionnante qui surplombe à
pic l'océan. 580 mètres nous séparent d'une
toute petite culture verdoyante, située au pied de la falaise.
L'endroit est très fréquenté. Les cars vomissent
des flots de touristes.
Nous repartons vers Pico Da Torre. Le versant des montagnes est
couvert de cultures en terrasses, mais pas comme celles de l'Asie
du sud-est qui sont étagées et séparées
par des murets. Ici, les terrasses sont en pente, les unes au bout
des autres.
A Pico Da Torre, nous photographions Camara de Lobos, en contrebas,
joli petit port de pêche, dans le creux d'un littoral tout
en courbes et en rondeur.
La route de Santana serpente au milieu d'une végétation
luxuriante. Depuis hier, nous voyions des arbres couverts de fleurettes
jaunes sur les flancs des montagnes. Là, il y en a encore
partout, sur les bords de la route. Nous nous arrêtons pour
les voir de plus près. Ce sont des mimosas d'un beau jaune
tendre, au doux parfum ! Quelle merveille !
Le Pico do Arreeiro (1810 m) surplombe Madère; de tous côtés
que l'on se tourne, ce ne sont que roches tourmentées, restes
volcaniques, et au loin la mer tout autour. Profondes vallées,
à-pic vertigineux, l'endroit rappelle la Réunion,
en moins grandiose.
Nous approchons de Santana, des versants entiers de mimosas tranchent
sur le bleu de l'océan et du ciel. Il est 14 heures, nous
n'avons pas encore mangé, mais avec le petit déjeuner
de ce matin, ce n'est pas grave, on n'a pas faim. Finalement, nous
pique-niquons sur un banc près d'une fontaine, à Santana,
avant de gagner l'hôtel O' Curtado.
Après avoir déposé nos valises, nous revoilà
en route pour Fortela, sis au milieu d'une forêt de mimosas.
La vue découvre au loin sur la mer, et le village de Porto
Da Cruz, mais quelques nuages montent de la vallée, cachant
de-ci de-là, une partie du paysage.
Retour à Santana ! Nous nous arrêtons pour photographier
une maison typique au toit de chaume pointu. Un homme sort, et nous
propose d'entrer la photographier de l'intérieur. Il nous
fait goûter un fruit local succulent "anona", et
une petite liqueur de café. Nous lui laissons un billet en
remerciement.
Dîner dans un restaurant de Santana et retour à l'hôtel.
mardi 24
Départ à 9h30, ciel nuageux !
Hier, nous avons acheté un guide des randonnées à
Madère. Nous voilà donc partis pour Caldera Verde.
Déjà pas facile de trouver le départ ! Vers
11 heures, nous sommes sur le chemin. Le bouquin dit que c'est une
rando à ne pas manquer. Mais comme elle est longue pour une
première journée ( 5 à 6 heures aller-retour),
nous avons décidé de n'en faire que la moitié.
Au bout d'une heure, nous n'avons toujours rien vu d'autre que de
la forêt. Nous rebroussons chemin... Marcher, oui, mais pour
voir quelque chose... Sinon, ça ne m'intéresse pas.
Après avoir repris la voiture, nous pique-niquons face à
la mer puis nous nous dirigeons vers Sao Vicente, et Porto Moniz,
en longeant la côte nord par l'ancienne route à flanc
de montagne. A Porto Moniz, se trouvent de curieuses piscines naturelles,
dans les tons verts qui tranchent sur l'écume blanche des
vagues émeraude.
La côte autour de Porto Moniz est très accidentée,
et débordée par de nombreux rochers abrupts sur lesquels
viennent battre les flots. Nous rentrons à l'hôtel
pour dîner vers 19h45. Excellentes brochettes, suspendues
sur un porte-brochettes à deux branches ! Original !
Mercredi 25
Ce matin, le ciel est très gris, il ne fait pas chaud quand
nous quittons l'hôtel à 9h30, en direction de la côte
sud. Il va nous falloir traverser la chaîne montagneuse qui
partage l'île en deux, sur toute sa longueur. Sur la route,
ce sont toujours des fleurs à profusion, capucines couvrant
les talus, mimosas, arums, oiseaux de paradis, pélargoniums,
azalées, rhododendrons, géraniums, bégonias,
roses, genêts, anthémis, volubilis, montbretias, cannas,
hortensias, impatiens, lys, hibiscus, glaïeuls, sauge, fuchsia,
dahlias, coleus, iris, oeillets de poète, et tant d'autres,
de type subtropical, dont je ne connais pas le nom, mais qui sont
de pures merveilles.
Nous longeons la côte sud, par la vieille route de montagne.
il y en a une nouvelle plus rapide, mais ce ne sont que tunnels.
Ribeira Brava, Porto Do Sol, Calheta... et partout la montagne est
couverte de cultures en terrasses.
Jardim Do Mar : un village parcouru de mignonnes ruelles fleuries
en escaliers...
Ponta Do Pargo : un phare et un beau point de vue, comme tout au
long de la côte d'ailleurs...
Le retour prévu par la route des crêtes au milieu des
terres se fera dans le brouillard. Les nuages ont envahi tout le
paysage entre 1200 et 1400 mètres. Dommage pour la balade
à pied que nous avions prévue à Rabazal !
jeudi 26
Ce matin, le ciel est encore couvert. Il a plu cette nuit, mais
maintenant, c'est fini. Un pâle soleil éclaire d'une
plaque argentée, le gris de l'océan sous les nuages.
Il fait froid à 9h40 quand nous montons en voiture, direction
l'est de l'île.
Nous prenons la route de Ribeiro Frio, dans l'espoir de faire la
petite randonnée jusqu'à Balcoes, où la vue
est splendide - dit le guide - mais comme hier, la montagne est
noyée dans les nuages, et il pleuvasse. En redescendant vers
la côte, nous quittons les nuages, et retrouvons un pâle
soleil.
Machico : soleil ! Etonnant contraste entre les cimes et la mer,
à quelques kilomètres de distance ! Nous allons nous
promener à pied sur la pointe de Sao Lourenzo. Superbe paysage
de rochers battus par les flots bleus ! Il y a du vent, mais il
fait bon. Nous déjeunons à Machico, d'un succulent
filet d'espadon aux bananes.
Du Pico Da Facho, où nous montons en voiture, nous découvrons
l'aéroport de Santa Cruz avec ses pistes au bord de l'océan.
L'une des extrémités est soutenue par un pilier planté
au ras de l'eau. L'atterrissage, ici, est assez spectaculaire. Quand
nous sommes arrivés, nous avons viré pour nous placer
face à la piste, et très vite, l'avion a freiné.
Au bout, il y a la mer !
Après une nouvelle tentative pour la rando à Ribeiro
Frio, nous renonçons car l'endroit est toujours dans les
nuages et la bruine. Nous retrouvons un temps plus agréable
sur la côte. A Santana, nous dénichons une randonnée
au-dessus de la falaise abrupte, en direction de Sao Joge. Une heure
et quart de marche sur un sentier de terre battue rouge très
étroit, entre la mer à droite, et les cultures potagères
et la vigne à gauche.
Retour à l'hôtel où nous choisissons de déguster
les mêmes délicieuses brochettes que l'autre jour.
Vendredi 27
9h35... ciel nuageux avec quelques belles taches bleues...
Nous décidons de tenter de nouveau la route des crêtes,
dont nous n'avons rien vu mercredi à cause du brouillard.
Si la chance nous sourit, nous ferons aussi la balade à pied
à Rabazal. Ensuite, nous reviendrons par la côte sud
qui est toujours ensoleillée.
Mirador d'Encumeada : les nuages sont juste au-dessus de nous, nous
pouvons découvrir la superbe vue qui s'étend de part
et d'autre de la chaîne montagneuse centrale, versant nord
et versant sud, avec la mer en arrière-plan. Le vent est
froid à 1000 mètres d'altitude, malgré le soleil.
Au sud, le gouffre est impressionnant, un à-pic d'environ
1000 mètres. Un peu plus loin, nous nous arrêtons de
nouveau pour admirer la vallée tout en bas, creusée
entre d'imposantes montagnes. Les nuages sont toujours juste au-dessus
de nous, pourvu qu'ils restent là ! lls ne nous cachent pas
le paysage... Le plateau de Paul Da Serra, que nous atteignons,
est rocailleux et sauvage, puis devient lande couverte de genêts.
Ici, le nuage touche le sol, nous le traversons par nappes. Plus
nous montons, plus il devient dense. Nous devinons difficilement
la plaine alentour, grâce aux taches jaunes des genêts.
Puis soudain, le plafond se relève, tout se découvre
devant nous. A notre droite, les nuages courent au ras du sol. Nous
avions assisté à ce même phénomène
dans la plaine des sables, au pied du piton de la fournaise.
Voici la levada Do Risco (Rebazal). En une grande heure et
demie de balade, nous atteignons la cascade de Risco (celle qui
était programmé mercredi), puis nous récupérons
la voiture. Il est déjà 13h30, nous continuons vers
l'ouest, sur la route des crêtes qui est plutôt bien
dégagée maintenant; la ligne des nuages s'est élevée,
et tout au long sur notre gauche, nous surplombons la mer d'environ
1300 mètres.
Quelques nuages légers traversent la route devant nous, de
temps à autre, et bientôt nous arrivons à l'extrémité
de l'île; Des deux côtés, s'étend l'océan.
Nous nous engageons sur la route de la côte et après
le déjeuner (Hum ! il est 14h30, quand nous trouvons un restaurant
sur notre route !) nous nous dirigeons vers Funchal.
Petit tour dans la ville... shopping... il fait beau... et retour
par la côte est (Machico). L'autoroute passe sous la piste
d'atterrissage de l'aéroport de Santa Cruz, un ouvrage impressionnant,
vaste plateau surélevé, entièrement posé
sur des centaines de pylônes en béton dont les derniers
sont pour ainsi dire les pieds dans l'eau.
Samedi 28
Le ciel tout bleu pour notre dernière journée veut
sans doute nous faire regretter notre départ à 20h20,
ce soir. Nous avons rendu la clef de l'hôtel, il est 10h45...
Profitons de ces dernières heures !
Après quelques photos de mimosa (omniprésent à
Madère), nous voilà repartis vers Ribeiro Frio, troisième
essai pour faire l'excursion à pied jusqu'à Balcoes.
La promenade est agréable jusqu'au belvédère
où la vue porte sur toute la vallée, dommage que quelques
nuages se soient accrochés aux pics, au-dessus de nous. Quand
nous quittons le site à midi, des fleuves de touristes affluent.
Ils n'en finissent pas de descendre de plus d'une dizaine de cars
garés sur la route elle-même, car il n'y a que quelques
places de parking, pour les voitures. Un long serpent de piétons
s'achemine vers le minuscule mirador, où nous étions
4 ou 5 personnes tout à l'heure, avec les oiseaux à
nos pieds, ou dans la main d'une dame qui y avait mis des miettes
de pain. Ouf ! On en est parti à temps !
Après quelques emplettes (produits régionaux pour
les enfants et nous), nous déjeunons à Camacha. Nous
flânons en voiture le long de la côte est, de Caniço
à Punta Sao Lourenzo, nous arrêtant ici ou là,
pour faire quelques pas.

Dernière balade piétonne (la sixième
de la semaine ! Quel rendement !!!) sur la presqu'île de Sao
Lourenzo. La terre est chaude sous nos pieds, un vent léger
sur la tête, le ciel bleu, l'océan azur, la lande sèche,
les lézards partout, et au-dessus de nous, à intervalles
réguliers, les avions qui s'approchent ou s'éloignent
de Santa Cruz, d'où nous décollerons dans 3h30...
dimanche 29
Arrivée à Roissy à 1 heure du matin !
Total kilométrage de la semaine : 1076 km
VOIR
: L'aéroport Santa Cruz de Madère : oeuvre architecturale
remarquable
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