Samedi 3 août
Nous quittons Cavalaire en début de matinée et entrons dans le port du Lavandou à midi.

Le Lavandou

Journée cuisante ! Il fait vraiment trop chaud dans cette région, on a l'impression de respirer dans un four, car le pont au soleil chauffe le peu d'air qui nous arrive. Vers 17h30, le vent qui se lève nous rafraîchit et nous attaquons le circuit des fontaines à travers le Lavandou. Nous découvrons ainsi les rues animées du port avant de rentrer dîner d'une pizza achetée en chemin, après laquelle, nous irons déguster quelques churros sur le front de mer.

Voir les photos du circuit des Fontaines au Lavandou.

Dimanche 4 août
Vers 9 heures, nous sommes sur le Chemin des Peintres, une randonnée de 4,5 km aller-retour, qui nous conduit jusqu'à la plage de Saint Clair par les rochers d'abord, et qui ensuite, nous entraîne de tableau en tableau, sur les traces de plusieurs peintres impressionnistes qui vécurent à Saint Clair de 1892 à 1926. Au détour d'une rue, nous découvrons la maison de Van Rysselberghe. Sur le chemin du retour, nous achetons quelques desserts et le pain, avant de rentrer paresser au bateau tout l'après-midi.

Voir les photos du Chemin des Peintres au Lavandou.

A la nuit tombée, nous marchons jusqu'au bout du port, pour voir depuis le muret qui domine la mer, le feu d'artifice tiré sur la plage de Cavalière de l'autre côté de la baie.
En rentrant, nous nous arrêtons 3/4 d'heure devant deux jeunes musiciens qui jouent de grands standards blues-jazz, qu'ils reprennent à leur manière. Ils n'ont pour tout instrument que deux guitares, une grosse caisse et une cymbale, mais ça swingue drôlement et le chanteur fait vibrer sa voix dans divers registres, grave, aigu, rauque, chaleureux... Un vrai plaisir de l'écouter.

Lundi 5 août
A midi, nous nous amarrons à Port-Cros, odeurs de pins chauds, crissement des cigales, eau claire et poissonneuse. Nous installons les deux tauds, le grand sur la bôme et le petit sur le pataras et encore une grande serviette de bain pour ne pas griller au soleil. Pas d'électricité à Port-Cros, donc pas de ventilateur !
Vers 18h30, nous partons pour presque deux heures de randonnée vers la plage de La Palud en suivant le sentier littoral, plutôt raide mais assez ombragé, le même que nous avions commencé de parcourir avec Vince et Steph, mais nous allons plus loin cette fois.

Port-Cros

Les cigales s'arrêtent parfois de crisser, quand nous passons près d'elle, pour reprendre juste après... Senteurs de végétation chaude, rencontre avec un lapereau qui se cache à peine, lézards paresseux, échappées superbes sur la côte de Port-Cros, sur le Lavandou, Bregançon et la presqu'île de Giens.

Voir les photos du sentier littoral entre Port-Cros et la Plage de La Palud.

Mardi 6 août
Après une nuit trop chaude et moite, balançoire dans le clapot et drisses qui claquent à l'intérieur du mât, allées et venues entre couchette et cockpit, nous nous réveillons sous un soleil qui tape toujours autant.
Nous partons pour une balade à pied vers l'Anse de Fausse-Monnaie (2,8 km aller-retour). Dans le chemin étroit bordé de tamaris, cactus en fleurs, thyms et fragrances de garrigue, nous croisons un rat qui grignote et qui à notre approche s'écarte sans se presser, des lézards qui se déplacent à peine pour nous laisser passer. La mer bleue, émeraude dans les criques, scintille au soleil.
Un petit vent frais se lève dans l'après-midi et monte doucement en puissance, apportant une délicieuse note de fraîcheur. Que c'est bon !
En soirée, il ne reste qu'un zéphyr, mais c'est mieux que rien du tout et la nuit sera peut-être moins chaude qu'hier.

Voir les photos du sentier littoral entre Port-Cros et l'Anse de Fausse Monnaie.

Mercredi 7 août
Vent d'est à sud-est jusqu'à force 6... Nous partons vers l'ouest. J'ai téléphoné au port de Carqueiranne (plus loin que Hyères vers l'ouest), il est complet. Cap sur Porquerolles, avec de grosses vagues par l'arrière tribord, pas très confortable mais ça ne mouille pas et on atteint 6,6 noeuds dans les pointes de vitesse, avec la voile à un ris et le petit foc. A la pointe de Porquerolles, on vire de bord, la mer s'aplatit, le vent souffle, on file à plat, c'est super.
Sauf que... voiles abattues, en vue du port, alors qu'on s'apprête à rentrer, une vedette de la capitainerie s'approche "Port complet" ! Il faut venir tôt; à 9 heures, ils avaient distribué cinquante tickets d'attente. Il ne reste que Hyères, avec le vent à tribord, pas tout à fait au près mais pas bien loin. Et ça éclabousse !
A Hyères, on s'amarre en triple, sans pendille, au ponton d'accueil. Le capitaine de port nous cherche désespérément une place. Un autre plaisancier arrive de Porquerolles. A 7h30, ce matin, il avait le ticket d'attente n° 18, or ils n'ont distribué que six places. Finalement, le capitaine accepte que nous restions là où nous nous sommes amarrés. C'est pas terrible mais mieux que la mer avec ses gros moutons ou le mouillage qui danse dans tous les sens, pas protégé du tout du vent d'est.
En début de soirée, un bateau s'en va, ce qui nous permet de gagner une place (on est désormais en double mais toujours sans pendille) et de récupérer un branchement électrique. Le vent s'est calmé. Nous allons manger une gaufre sur le port après dîner.

Jeudi 8 août
Nous avons pu nous décaler sur le ponton d'accueil jusqu'à une place avec pendille, ce qui nous permet de laisser le bateau en sécurité et d'aller faire une excursion en voiture.
- La Garde... village médiéval au pied duquel se dresse l'église de la Nativité, de style toscan.

La Garde

- Le Mont Gourdon... une petite route qui grimpe à 700 mètres, ça sent bon les pins. L'air frais est délicieux, le point de vue superbe. Toulon et sa rade à droite, Giens, Porquerolles à gauche, des kilomètres de côtes qui se découvrent en un seul coup d'oeil depuis la table d'orientation implantée à mi-parcours.
Nous sommes sur le GR 51 et nous continuons à monter. Encore plus haut, la vue embrasse, vers la droite, la rade de Toulon presqu'entière et vers la gauche, Giens, Porquerolles avec son feu à l'extrémité et la Tour Fondue derrière la presqu'île de Giens. Tout à fait au sommet, une zone militaire nous interdit d'approcher davantage. .Magnifique promenade rafraîchissante !
- Le Revest-les-Eaux... un circuit découverte du village proposé par l'office de tourisme permet de repérer les beautés cachées de la cité médiévale, fontaine, rue longue (rue Foch) avec ses encadrements de porte en pierre de taille du Revest, ses millésimes gravés dans la pierre, ses bancs de pierre, partie intégrante des maisons pour les soirées chaudes, ses escaliers de trois marches empiétant sur la rue... Et puis, son donjon, sa montée des bugadières (blanchisseuses) et son château aujourd'hui occupé par un café et une boulangerie plus précisément installée dans l'ancien moulin à huile dont quelques vestiges subsistent derrière le comptoir.
A la sortie du village, deux statues -Charles de Gaulle et Jean Moulin- encadrent une croix de lorraine, car c'est d'un poste de commandement installé dans ce village qu'ont été dirigés les premiers combats pour la libération de Toulon.
- Evenos... le vent frais s'engouffre dans les ruelles étroites et ombragées, un fort monte la garde sur son piton rocheux. Après la visite, nous reprenons la route qui descend dans des fragrances de Provence, des senteurs de garrigue tiède. La route se faufile ensuite dans les gorges d'Ollioules assourdies du crissement des cigales.
Après la traversée d'Ollioules, nous retournons vers Hyères et dînons au coeur de la vieille ville, sur la place de la tour des templiers, complètement occupée par les terrasses de restaurants.

Vendredi 9 août
Démâtage... Grand soleil... Grand vent... En principe, on avait prévu encore deux nuits à Porquerolles et deux autres à Carqueiranne puis la sortie de l'eau lundi matin, mais vu le vent annoncé (et bien là) et la difficulté de trouver de la place dans les ports quand ça souffle comme ça, nous avons décidé mercredi de passer deux nuits à Hyères et de sortir le bateau de l'eau aujourd'hui.
Nous voilà donc sur la route avec un vent très violent, nous avons quitté Hyères à 18 heures et nous passons la nuit juste avant Avignon que nous visiterons demain. Nous avons du temps devant nous, alors nous en profiterons pour découvrir cette ville que nous avons souvent traversée sans jamais nous y attarder.

Samedi 10 août
Soleil et vent en bourrasques qui a soufflé toute la nuit... Au moins, il ne fait pas une chaleur accablante, on est bien.
Avignon, des remparts magnifiquement conservés, le pont d'Avignon dont il ne subsiste que la moitié et le Palais des Papes... Deux heures de visite intéressantes et de belles photos de l'édifice...
Nous en sortons à 14 heures et déjeunons sur la Place de l'Horloge que les restaurants ont investie de leurs terrasses et parasols. Nous visitons ensuite le musée Angladon, qui présentent des peintures (dont plusieurs impressionnistes) du 18 au 20ème siècle, oeuvres réunies par le couple de peintres-graveurs Jean et Paulette Angladon-Dubrujeaud.
Du jardin des Doms, où nous nous attardons, on domine Avignon, le Rhône et la vallée environnante. En face, se détache les remparts de Villeneuve-lez-Avignon et tout au fond le Mont Ventoux, pelé, point culminant de la région (1910 m).
Le mistral, violent, en bourrasques, tempère quelque peu le soleil cuisant. Je me souviens de notre montée au Ventoux en 2009, il y régnait un vent à s'envoler si on ne s'accrochait pas quelque part !
Au détour des allées du jardin apparaît un plan d'eau vert peuplé de canards et une rangée de petits chevaux à roulettes, comme ceux sur lesquels je me promenais à Thônes ou à Annecy, quand j'avais cinq ans, et dont je pensais qu'ils n'existaient plus nulle part de nos jours.

Chevaux à roulettes

Au sortir du jardin, nous nous arrêtons à la cathédrale Notre Dame des Doms au clocher surmonté d'une statue étincelante, en plomb doré.
Une petite mousse pour nous reposer après cette longue journée de marche à travers tout Avignon et vers 19h15, nous regagnons la voiture et allons dîner et dormir un peu plus loin sur la route.

Dimanche 11 août
Nous roulons jusqu'à 18h30, heure à laquelle nous nous arrêtons à Sens, pour dîner dans un restaurant de la place de la cathédrale et pour nous promener dans la vieille ville qui recèle quelques beaux édifices (halle couverte, cathédrale, hôtel de ville) et de magnifiques maisons médiévales aux poutres sculptées.
L'Yonne se teinte des couleurs du couchant et nous offre une belle image de fin de journée.

Lundi 12 août

Les derniers kilomètres... et le retour...

 

KILOMETRAGE TOTAL : 2160 km

 

Prix des ports :
Hyères : 28,30 euros
Bormes : 22,90 euros
Cavalaire : 20,44 euros
Lavandou : 19,80 euros
Port-Cros : 15 euros

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