Lundi 23 juillet 2018
Première étape : Erquy, au sud du cap Frehel et de
Sables d'or les Pins, dans les Côtes d'Armor.
Pas d'autres photos que celles du camping, ce soir, car après
environ 350 km dans la chaleur, je n'aspire qu'à une chose
: me poser à l'ombre, cool...

Au camping d'Erquy
Mardi 24
Ce matin je suis allée poser mon Cam's au Cap d’Erquy.
Courte balade sur le GR 34, dans la lande tiède entre bruyères
et fougères jusqu’à la pointe d’Erquy
puis au-dessus d’une belle plage dorée quasiment déserte.
Depuis le Cam's la vue embrasse le cap et la mer à 180°.
A midi, je vais déjeuner là, devant ce paysage superbe.
Après-midi : bof…
Se garer à St Quay, mission impossible ! Je finis par
trouver une place à 1,5 km du centre, où je me rends
par le bord de mer et la plage de la comtesse... pour finalement
découvrir que j'ai fait l'aller -retour pour rien parce que
St Quay, franchement, à part le port !!!
Pour passer la nuit ici, il me faudrait attendre 20 heures, heure
où les camping-cars sont autorisés à se garer
sur le port pour la nuit.
Bon je m'en vais. A Plouha, l'aire de camping-cars de la plage du
palud est bondée, pas un centimètre de libre…
Pffff…
Je repars de nouveau et trouve une place au camping des Tamaris
à Lanloup. Pas mal la vue sur la mer ! Mais pas de réseau
du tout, ni Internet ni téléphone… Maintenant
que j'ai payé ma nuit, il est trop tard pour repartir…
Galère cette soirée, seule, sans lien avec personne..
Mercredi 25
Levée tôt , je retourne 6 km en arrière pour
voir la pointe de Plouha. Je n'ai pas voulu y dormir, pensant que
ce serait interdit, dommage car ça ne l'était pas
et j'y ai trouvé 3 camping-cars ce matin.
Une heure de balade sur le GR 34 qui, ici, comme partout, offre
des vues splendides sur la côte.
Et en route pour Loguivy, sur la côte au nord de Paimpol.
Déjeuner à Loguivy devant le port à marée
basse, et quelques photos dans les alentours, avant de gagner Paimpol
vers 15 heures pour explorer la ville et les environs en petit train
touristique.
Jeudi 26
Journée sur l’île de Bréhat. Départ
ce matin à 10 heures par le bateau qui fait le tour de l’île
en 45 mn avant de débarquer tout le monde à Port Clos,
le seul port de l'île.
A partir de là, il faut marcher. Seuls les tracteurs, vélos
et quelques voitures électriques municipales sont autorisées.
Alors, balade jusqu'au bourg, puis au pont qui joint Bréhat
nord et Bréhat sud avant de bifurquer jusqu’à
la chapelle, puis de revenir par le bourg, l’église
et la plage du Guerzido et en fin de journée regagner le
port Clos.
Une balade de 7 km sur l'île, ponctuée d'un arrêt
pique-nique et d’une pause-lecture, à laquelle il faut
ajouter 1,6 km pour l'aller-retour entre camping et embarcadère…
Ce soir, je me pose à l'ombre près du Cam’s
et je ne bouge plus !
Vendredi 27
Arrivée à Pontrieux vers midi.
L’aire de camping-car est déserte, sinistre peut-être
même désaffectée. Ce n’est pas encore
aujourd’hui que je vais dormir sur une aire de service.
Je me rabats sur le camping de Pontrieux qui est ravissant, pas
cher du tout, et contrairement aux deux précédents,
d’un accès aisé pour un fourgon. Il se trouve
à proximité de l’embarcadère du Trieux.
Je m’y installe donc pour une nuit.
La balade en barque électrique sur le Trieux, à la
découverte des lavoirs fleuris, est un moment très
agréable. C'est après que ça se gâte
quand le ciel décide de se déverser au-dessus de Pontrieux.
Je fais le tour de cette petite cité de caractère
avec kway et parapluie, et après une crêpe vite mangée
(la moitié du prix de celle d'hier à Bréhat !
Et oui c'est moins couru ici !), je rentre bouquiner à l'abri
dans mon Cam's.

Les lavoirs de Pontrieux
Samedi 28
Matin :
Château de la Roche-Jagu une jolie promenade dessinée
dans un grand parc un peu sauvage mais bien fléché,
entre sous-bois, mares vertes, ruisselets et jusqu'au bord du Trieux…
et aussi des jardins médiévaux aux senteurs de romarin,
de santoline, de lavande… Et partout le chant de l'eau vive.
Après-midi :
Vagabondages dans la presqu'île de Lézardrieux, arrêt
à la grève de Pors Guyon, puis direction Pleubian
et le sillon de Talbert (cordon littoral formé de galets
et de sable qui s'avance en une longue pointe de 3 km dans
la mer).
Encore de la marche sur le sillon, étonnant paysage de pierraille
à gauche et d'algues et de vase à droite. C'est la
marée basse. Je suppose que le décor est tout autre
à marée haute.
Après une pause Creach Maout pour découvrir le sillon
depuis les hauteurs, je me dirige vers une aire France Passion :
vague carré d'herbes en pleine nature, même pas dans
une ferme ou une exploitation. Autant dormir en plein champ, ce
ne serait pas moins sécurisé .
Je repars aussitôt. Mon guide m'indique une aire de 4 places
à Pleubian Port Béni…
Béni soit-il (mon guide), car quand j'arrive, il reste juste
une place pour moi.
Et voilà ma première nuit sur une aire bretonne face
à la mer qui monte peu à peu, redressant les barques
jusqu'alors à sec et encerclant les nombreux rochers de la
grève.
Superbe endroit, très calme…

1ère partie de mon itinéraire.
Dimanche 29
Il pleut sur Port Béni… Tout est gris.
En fin de matinée je pars vers Kerbors du côté
de l'île à poules. Il pleut un peu moins mais encore
trop pour me balader à pied le long de la plage.
Je repars pour une aire au bord de l'eau, toujours à Kerbors,
deux kilomètres plus loin.
La marée découvre peu à peu un fond d'algues
vertes. L'endroit est joli, je vais déjeuner là. Un
autre fourgon arrive, c'est un couple que j'ai déjà
rencontré hier à Creac’h Maout.
Ils ont leur fourgon, comme moi depuis le printemps (le même
mais d’une autre marque). Nous comparons les caractéristiques
de chacun, peu de différences.
Le crachin ayant cessé, comme ils s'apprêtent à
faire un tour à pied et moi aussi, nous partons ensemble
le long du Jaudy, qui à marée basse découvre
de grands espaces d'algues.
Je vais dormir là ce soir, dans la verdure et au bord de
l'eau, ils m'ont dit qu'eux aussi, je ne serai donc pas seule. Sinon
je ne serais pas restée.
Lundi 30
Me voilà partie pour La Roche Derrien, petite cité
de caractère, qui a le mérite d'avoir aménagé
une aire pour camping-car, dont je profite le temps de faire le
tour du village. Vite fait quand même car c'est minuscule.

La Roche Derrien
Après quoi, je repars pour le jardin du
Kerdalo à Tredarzec.
Deux heures de balade dans un grand parc de 18 ha, avec des bassins
naturels, des terrasses, des arbres et plantes exotiques, une vallée
du haut et une vallée du bas, une grotte italienne…
Tout au bout du parc, on découvre une belle vue sur le Jaudy
et sur Tréguier, cité de caractère située
sur l'autre rive.
C'est à Tréguier que ce soir je pose mon Cam’s,
sur l'aire du bois des poètes, le long du Jaudy, en compagnie
de plusieurs autres camping-cars bien alignés sous les arbres
au bord de l'eau.
Mardi 31
Journée bien remplie.
J’ai commencé par la visite de Tréguier une
très jolie Cité de Caractère avec des maisons
en granit ou à pans de bois, des venelles, la maison d’Ernest
Renan, une belle cathédrale, des petites boutiques (dommage
c'était pas l'heure de manger un kouing amman), le tout accessible
par la porte de la ville située à 200 m du parking,
autorisé aussi aux camping-cars en journée.
Ensuite j’ai réapprovisionné le Cam’s
dans une grande surface, acheté en même temps une bouteille
de gaz et je suis repartie vers Plougrescant.
Plougrescant : un endroit superbe, assez sauvage, connu pour
sa maison coincée entre deux rochers et son gouffre …
des roches partout dans la baie découverte par la marée.
Après une balade à pied, j'ai repris le Cam’s
et longé la mer par Port Blanc en m’arrêtant
ici ou là.
Port Blanc est un endroit superbe, plage, bateaux au mouillage,
rochers et mer bleue.
Ce soir, je suis au camping de Louannec, très bien organisé
pour les camping-cars et je suis installée près de
la mer.

2ème partie de mon itinéraire.
Mercredi 1 août
Journée à Perros-Guirec.
Ce matin c’était le marché sur le port de Perros,
mais n’ayant pas réussi à me garer, j’ai
laissé tomber l’affaire.
Dans l’après-midi, le Cam’s posé sur le
parking payant du Ranolien à 1 petit km de Ploumanac’h,
je suis partie pour une balade le long de la côte. J'ai marché
le long du port, puis jusqu'à la plage de St Guirec, par
un chemin qui offre des échappées magnifiques sur
les rochers et la mer, et qui fait le tour de Ploumanac’h,
village préféré des Français en 2015.
Ensuite, j'ai continué jusqu’au phare et je suis revenu
par le GR34 jusqu’à la plage de Saint-Guirec avant
de retourner au parking Ranolien.
La balade sur le littoral est de toute beauté mais le village
de Ploumanac’h n’a pas grand intérêt, juste
quelques restaurants et marchands de glace près de la plage,
un village sans cachet. Je suppose que c’est le cadre idyllique
dans lequel il se niche qui l’a fait élire village
préféré.
Ce soir je dors au camping de Trestraou à Perros-Guirec,
joli camping ombragé tout proche de la plage (mais sans vue
sur la mer) et qui a l’avantage de permettre, pour le prix
d’une nuit, de rester jusqu’à 18h le lendemain.
Je pensais passer deux nuits dans ce camping mais puisque je peux
rester à Perros demain presque toute la journée, j'irai
dormir plus loin le soir.
Jeudi 2
Deux kilomètres à pied ce matin pour faire un tour
dans le centre ville de Perros Guirec, histoire de dire "j'ai
vu Perros", car les villes ne sont décidément
pas mon truc.
Dans l’après-midi, la balade était beaucoup
plus sympathique à mon goût. Un peu plus de 6 km sur
le GR34 en direction de Ploumanac’h, c’est-à-dire,
en fait, la suite de ma balade d'hier mais côté Est
de Ploumanac’h.
Magnifique promenade entre les rochers roses sur fond de mer bleu
azur et reflets émeraude !
Vers 17 heures , je quitte le camping et je m’installe sur
l’aire de camping-car de Trégastel.
Vendredi 3
Premier arrêt à la pointe de Bihic (Trebeurden).
Quel décor ! Surtout avec ce ciel si bleu qui illumine
la mer… A droite, le port de Trebeurden entouré d’îlots
et de multiples rochers, à gauche, une grande baie qui se
laisse découvrir jusqu’à la pointe du Dourven
(Tredez-Locquémeau) et au milieu, la pointe Bihic rattachée
au continent par une petite langue de terre.
Plus loin à droite, se trouve l'île Millau, mais on
ne peut l'atteindre à pied qu'à marée basse.
Et justement la marée est haute. En tout cas, je vais déjeuner
ici à midi, avant de repartir le long de la côte puis
la quitter pour me diriger vers Lannion.
Lannion, 14 heures…
Une courte balade d'une demi-heure, une jolie place, quelques belles
maisons. Pour le reste, c'est comme toutes les villes, des boutiques
où je n'ai envie de rien acheter.
J’avais prévu de dormir à Lannion ce soir mais
je ne vais pas rester là tout l’après-midi,
donc je modifie mon programme.
Chatelaudren, tout petit village, avec la bâtisse du Petit
écho de la mode où autrefois étaient imprimés
les patrons de couture du magazine, que je feuilletais toutes les
semaines chez ma grand-mère.

Le Petit Echo de la Mode à Chatelaudren
Je termine la journée en posant le Cam's
à Hillion sur l’aire de la Pointe de la Guette, en
pleine nature et au-dessus de la mer (c'est là que je devais
dormir dimanche). J’ai donc deux jours d’avance sur
mon itinéraire car j'ai décidé de ne pas m'arrêter
à St Brieuc.
Les villes c'est compliqué en fourgon et en plus, ça
ne m'intéresse pas plus que ça
A la place, je vais sans doute remonter dans la direction du Cap
Frehel, je regarderai ça ce soir.
Avant de dîner, je discute avec un couple qui regrette le
bon temps où il n'y avait pas la télé dans
les camping-cars et où le soir tout le monde bavardait dehors.
Eux et moi, sommes les seuls à n’avoir pas d’antenne
sur le toit.
Une hollandaise vient me féliciter (en anglais) de conduire
et manœuvrer seule mon fourgon.
Oui merci... mais j'aimerais mieux qu'on ne me félicite pas
et qu'on soit encore deux...

3ème partie de mon itinéraire.
Samedi 4
Une longue journée à rouler pour très peu de
kilomètres.
J’ai commencé par la presqu’île du Cap
Fréhel mais j’ai décidé de ne pas y rester
car une espèce de brume de chaleur "grisouillait"
le paysage et effaçait toutes les couleurs.
Cap sur le barrage de la Rance, puis sur Saint-Malo en espérant
pouvoir m’installer sur l’aire de Rothéneuf.
Une horreur ! Elle est pleine à craquer, du monde partout,
des camping-cars qui tournent en rond pour trouver une place, soulevant
la poussière...Bref je repars en courant (euh, non en roulant).
Après plusieurs coups de fil aux campings du coin (tous complets),
j’allais me diriger vers Cherrueix, quand j’ai vu le
panneau de l’aire de service de Cancale. Presque certaine
qu’elle serait complète, je suis quand même allée
voir et, surprise, il y avait de la place.
Une petite balade sous les arbres et me voilà au port de
Cancale, assise sur un banc, à rédiger mon post du
jour.
Ouf…
Plus jamais les environs de St Malo en plein été !
Surtout que je ne voulais même pas m’y rendre. Trop
de souvenirs récents que je préfère
éviter (entre autres Paul et Anakin chantant la Marseillaise
à tue-tête sur les remparts et JP qui les filmait)...
Dimanche 5
Je suis si bien sur cette aire que je vais y rester jusqu'à
cet après-midi… Store déplié, un léger
zéphyr qui tempère le soleil, je bouquine à
l'ombre, en pensant à la canicule qui sévit sur les
¾ du pays mais pas en Bretagne ! Chance !
Hier soir à Cancale, j'avais envie d'huîtres (on en
voit partout) mais je ne sais pas les ouvrir, alors je me suis arrêtée
dans un petit resto… Ensuite, retour à la fraîche,
le chemin monte pas mal mais l'aire n'est pas très loin des
quais.
Cet après-midi, peu après 15 h, j'ai pris la route
de Cherrueix tout en musardant sur les 20 km de côte, la mer
était d'un bleu intense.
Arrivée à Cherrueix, j'ai laissé le Cam’s
dans une ferme France Passion (vente de légumes) et je suis
partie à pied au bourg.
Je vais finir cette dernière journée tranquillement,
après quelques achats à la boutique de la ferme.

Fin de mon itinéraire.
Lundi 6
Retour en Normandie dans l'après-midi.
Kilométrage total :
1148 km
Voir les photos de ce voyage sur cette page et les suivantes.
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