Haute Savoie
- 2020
En
Fourgon
Dimanche 26 juillet
En route pour la Haute-Savoie et première soirée
à Beaune à 430 km de la maison.
La suite de la route demain, 430 km seule au volant, c'est déjà
pas mal !
Petite balade dans la ville très animée, pour
me dégourdir les jambes...
Lundi 27
Arrivée en Haute-Savoie à la mi-journée.
Première visite pour les jardins secrets de Vaulx, un
endroit délicieux où il fait bon flâner.
Je me rends ensuite aux Gorges du Fier, assez déçue
car il n'y a pas beaucoup d'eau.
J'avais le souvenir d'un torrent rugissant quand j'y étais
allée, il y a très longtemps.
Nuit à Rumilly.
Mardi 28
Un petit tour dans mes souvenirs... Je longe le lac d'Annecy
par la rive Est : Veyrier-du-Lac, Menthon-Saint-Bernard, l'Ermitage
de Saint-Germain qui permet de découvrir une vue superbe
sur le lac mais au prix d'une route très escarpée
qui demande une vigilance de tous les instants.
A midi je rejoins le col de la Forclaz, la vue est tout aussi
belle, parapentes et ailes deltas survolent le site.
Je déjeune sur un parking ouvert dans un champ, à
quelques pas du col, entourée de montagnes hautes et
belles et accompagnée du chant des clarines d'un troupeau
tout proche.
Après quoi, je prends la route du site de Morette près
de Thônes, pour visiter le musée des résistants
du plateau des Glières et sa nécropole, devant
laquelle, quand j'étais gamine, mes parents s'arrêtaient
régulièrement. Il demeure tel que dans mon souvenir,
avec ses croix toute simples et ses fleurs rouges.
Et maintenant, en route pour Thônes.
Nuit à l'aire de Camping-Car rue Paradis, au bord du
Fier avec la montagne en face.
Quand j'ouvre les portes arrières du fourgon je suis
juste au-dessus de l'eau.
Mercredi 29
Midi : je suis arrivée au lac des Confins au-dessus de
la Clusaz un petit lac glaciaire lové entre montagnes
élancées et chalets posés sur l'alpage.
Au loin, une petite chapelle veille sur le paysage. Je fais
le tour du lac. Un souffle d'air frais tempère la chaleur,
clarines, cloche de la chapelle, odeur de la montagne, un paysage
de rêve que je contemple assise sur un vieux banc en bois
à l'ombre d'un arbre.
Dans l'après-midi, je grimpe au col des Aravis (1486
m). Une petite aire de camping-car (bien peuplée) est
installée à 400 m du col, environnée de
montagnes magnifiques. Au loin des sommets enneigés et
tout près des chalets sombres et des vaches aux clarines
chantantes. J'attends que la chaleur tombe un peu pour aller
faire un petit tour à pied dans les environs.
J'aime beaucoup l'idée de dormir en altitude, au coeur
de ces montagnes que j'aime...
Jeudi 30
Nuit fraîche pour la première fois depuis mon départ,
ça fait du bien.
Mais la journée est de nouveau très chaude malgré
l'altitude avec juste un souffle d'air frais de temps à
autre.
Je suis restée au Col des Aravis - une journée
un peu paresseuse - mais je suis quand même allée
marcher jusqu'à une des fermes au moment où les
vaches rentraient pour la traite afin d'y acheter un reblochon
fermier. Reblochon que la fermière m'a emballé
dans du papier journal (comme autrefois) pour protéger
mon sac...
Vendredi 31
J'ai quitté la chaleur supportable du col des Aravis
pour retrouver la canicule dans la vallée, 37 degrés..
Praz-sur-Arly, Mégève, puis Sallanches à
midi.
Petite promenade sur les rives abondamment fleuries de la Sallanche
qui traverse la ville. Vues superbes sur le Mont Blanc tout
le long du parcours et dans la ville.
Ensuite Cluses, puis Taninges. Je m'arrête au camping
municipal très vert et légèrement ombragé
pour compléter mon réservoir d'eau, vidanger les
eaux sales et laver quelques bricoles. Je n'avais pas prévu
une telle chaleur et les tee-shirts à bretelles défilent
trop vite.
Même pas le courage d'aller jusqu'au centre de Taninges
qui n'est qu'à dix minutes du camping, tellement j'ai
chaud.
Samedi 1 août
Samoëns.
J'ai commencé la journée en faisant le tour du
lac aux dames, un tout petit lac et de hautes montagnes autour,
avec des parapentes qui le survolaient.
Je suis allée ensuite au jardin alpin de Samoëns,
une jolie balade bien pentue... et quelle chaleur !
Ensuite le coeur de la ville, très fleuri, la place du
gros-tilleul, la fontaine, la halle de la Grenette et les petits
commerces de souvenirs et de produits locaux.
Ce soir, je dors sur le parking des remontées mécaniques
autorisé aux camping-cars.
Depuis le début de soirée, des orages se succèdent:
grêle, pluie... l'atmosphère est rafraîchie.
C'est bon !
Dimanche 2
Après un détour par la cascade du Rouget, je suis
arrivée à Sixt fer à cheval sur une aire
de camping-car située le long du Giffre, un endroit très
agréable.
Après une balade à pied de 5 km vers Salvagny
hameau dépendant de Sixt (habitat traditionnel et petits
greniers en bois), puis la visite de l'exposition de l'abbaye
de Sixt, j'avais l'intention de passer la nuit sur cette aire,
pour faire une rando dans le cirque demain.
Mais à 18h il s'est mis à tomber des cordes, les
nuages ont tout envahi et la météo n'annonçant
rien de meilleur pour demain, j'étais donc en train de
réfléchir à modifier mon itinéraire
pour revenir à Sixt plus tard, en cherchant sur internet
une autre alternative quand soudain je n'ai même plus
eu d'internet, plus possible de continuer mes recherches. Comme
de toute évidence, je n'irai pas me balader dans le cirque
demain, j'ai quitté l'aire et je suis retournée
à Samoëns où j'ai retrouvé internet,
pour changer mon itinéraire... Je suis à quelque
pas du centre, c'est moins sinistre qu'à Sixt, où
les nuages ont recouvert le Giffre et la montagne.
Lundi 3
Ce matin, à Samoëns des écharpes de nuages
habillent les montagnes.
Après quelques photos, je me remets en route. Comme il
pleut toujours, je m'arrête à Taninges, pour jeter
un coup d'oeil à l'abbaye de Mélan, et visiter
la Maison du Patrimoine et le vieux quartier de Taninges (avec
k-way et parapluie).
J'avais ensuite prévu de monter jusqu'à la station
des Gets mais les nuages sont tellement bas que je crains d'être
en plein brouillard là-haut donc je décide de
rester à Taninges pour cette nuit.
Mardi 4
Il pleut toujours... En fin de matinée je prends la route
des Lindarets, petit hameau perdu à 1467 m, avec ses
chalets pimpants, ses alpages et ses chèvres qui se baladent
au milieu des touristes. La route est étroite, très
très sinueuse, avec des bancs de nuages tout autour et
bien sûr il pleut.
En haut il y a beaucoup de voitures, mais j'arrive à
me glisser en marche arrière entre deux voitures en faisant
trois ou quatre manœuvres, cinquante centimètres
par cinquante centimètres.
Ouf... cela aurait été bête de devoir redescendre
sans rien voir après cette rude montée, juste
parce que je n'aurais pas pu m'arrêter. Je déjeune
donc ici à midi.
Le soleil finit par percer les nuages, je me promène
entre les chèvres et des jolis chalets, je descends ensuite
à la cascade d'Ardent (encore un très bel endroit)
avant d'aller me garer près du lac vert de Montriond
dont je fais le tour à pied. Magnifique lac tout vert
!
Je redescends enfin dans la vallée, en passant par Morzine.
Là, les chalets ont recouvert la montagne. Je suis contente
de retrouver, plus bas, des versants plus nature, plus reposants
à la vue.
Et me revoilà à Samoëns pour la nuit.
Mercredi 5
Après le marché de Samoëns, je me dirige
vers le Cirque du Fer à Cheval, à 12 km.
Pfff ! Tout le monde a dû faire comme moi : attendre le
retour du beau temps.
Plus de trois kilomètres de bouchons, une grande heure
d'attente avant d'atteindre le parking situé dans le
cirque. Il y a tant de monde qu'ils ont supprimé le péage
à l'entrée pour écouler plus vite le flot
des voitures.
Ouf, me voilà garée, j'ai trouvé la dernière
place sur le parking camping-car... bien qu'à l'entrée,
on m'ait dit qu'il était archi-complet. J'ai bien fait
de tenter ma chance.
La randonnée au fond du cirque, longe le Giffre et découvre
à chaque tournant de nouvelles perspectives sur les hautes
montagnes qui l'entourent. Cascades, prairies, roches nues,
plaques de neige, traversée du Giffre sur des pierres
affleurant l'eau, passerelles en bois...
Spectaculaire paysage !
Je parcours ainsi six kilomètres de montées et
descentes. Avec les deux kilomètres pour aller au marché
ce matin, ça va pour aujourd'hui.
Retour à Samoëns pour la nuit.
Jeudi 6
Montée en télécabine sur les pistes de
ski de Samoëns. Un peu décevant !
Je m'attendais à quelque chose de plus grandiose, en
réalité la vue est presque plus belle d'en bas
que d'en haut.
A midi, je déjeune au col de Sommand (1500 m) au bord
d'un minuscule lac, en pleine nature. Promenade dans les environs
et en route pour Mieussy, où je photographie la ferme
où nous achetions le lait tout juste trait, quand avec
mes parents nous louions un gîte dans ce coin. Jeanne
(la fermière) avec qui je correspondais toujours depuis
cette époque est malheureusement décédée
l'an dernier, à l'âge de 92 ans.
Après des achats de fromages et confitures artisanales
à la fruitière de Mieussy, je m'installe pour
la nuit dans une étape "France Passion" à
Mieussy.
Excellent accueil, on met même à disposition, un
joli abri en bois ombragé avec table et chaises. Génial
! Il y fait bon, alors que la canicule est annoncée partout
en France...
Et en prime, le monsieur m'offre même une cueillette de
haricots de son jardin.
Vendredi 7
Chaleur torride sur la route du retour...
Je me suis arrêtée pour la nuit à Auxerre
à 300 km de chez moi, dans un petit camping très
ombragé et ainsi cette nuit, je pourrai dormir avec les
fenêtres grandes ouvertes en sécurité.
Kilométrage total :
1850 km
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