Mercredi 31
8 heures, départ pour le tour de la ville en voiture… Divers temples… Marché aux légumes toujours très frais, qu'ils arrosent de temps en temps pour leur garder leur aspect brillant…
A 13 heures, nous partons pour l'aéroport, direction Delhi. De nouveau, l'avion est retardé. Il partira à 16 heures au lieu de 14 h 40. Galère ! Nous avons droit à un sandwich et boisson gratuits. Dommage, on vient de manger ! En plus, on me fait signer un papier comme quoi ma valise est abîmée. Enervant, quand on sait que c'est dans le vol Delhi-Varanasi qu'elle l'a été (une roulette et la poignée de coin) ! Il y avait même des traces de pas sur la toile. Quant à la poignée centrale, elle a été cassée par un porteur dans un hôtel. Nous voilà donc à attendre de nouveau. Nous décollons à 16 h 30. Après 45 minutes, nous apercevons la chaîne de l'Himalaya sur notre droite, qui perce les nuages sur des kilomètres. Magique ! On n'en voit que la partie supérieure, pas la base (comme on avait vu le Kilimandjaro en Afrique). Nous atterrissons à 18 heures, il fait nuit.
Après avoir posé les valises à l'hôtel, nous allons faire un tour à pied dans Delhi. Ce sont les beaux quartiers, grands buildings, shopping de marque. Ca existe aussi en Inde les maisons normales, les magasins, les gens bien habillés… Nous sommes quand même suivis par quelques mendiantes et enfants. Sur un trottoir, une femme prosternée a posé son bébé nu sur une couverture, et mains jointes, elle ne bouge pas, elle attend l'aumône. Nous laissons quelques pièces sur la couverture. Plus loin, on nous sollicite encore, c'est sans fin… Nous rentrons à l'hôtel vers 21 heures.

Jeudi 1 novembre
Nous quittons l'hôtel à 9 heures pour une journée de visite dans Delhi. Il fait toujours très beau.
Nous entrons dans la mosquée Jama Masjid, puis dans le jardin où a été incinéré Rajiv Gandhi. Notre guide Naresh a plusieurs licences et une maîtrise (histoire – sciences politiques), il est professeur de français et guide et il nous donne beaucoup de renseignements sur le pays. Il nous explique la corruption et l'exploitation des enfants par les gangs qui les font mendier. Ce sont ces petits gamins qu'on voit faire des équilibres et cabrioles sur la route quand les voitures s'arrêtent et qui ensuite viennent frapper au carreau pour mendier. A ce propos, il nous signale que donner de l'argent à un mendiant est interdit et punissable par la loi !!! Dans le même jardin, se trouve le mémorial de Mahatma Gandhi, qui fut incinéré en 1948 devant 200 000 personnes. Une flamme permanente brûle sur le monument. Dans ce jardin, sont également incinérés les autres hommes politiques.
Le guide nous raconte les mariages, qui doivent se faire entre personnes de la même caste, mais pas de la même sous-caste (c'est interdit par la loi), et pas non plus du même village. Il nous apprend qu'un fonctionnaire, chef de district gagne 1000 euros par mois, mais avec les divers avantages dont il bénéficie (logement et autres), il atteint 1800 euros. Nous profitons des connaissances du guide pour lui demander quelle est la signification du signe "swastika" que nous avons rencontré à plusieurs reprises, dans les musées, dans les villes, sur des affiches ou des maisons.

Swastika

Il s'agit d'un symbole aryen, mais d'un bon symbole, pour la maison. C'est un symbole hindou, ouvert aux quatre coins, pour que le bonheur rentre partout dans la maison. Ce signe qui ressemble à la croix gammée, est exactement son contraire.
Nous prenons la direction d'un temple sikh (Qutub). Un petit gamin avec une moustache peinte, fait des pirouettes près de la voiture, et finit par tendre la main, évidemment. Pour entrer dans le temple sikh, il faut se laver les pieds et les mains. L'ambiance est sereine, des fidèles sont assis sur des tapis et chantent. Nous nous asseyons nous aussi, pour goûter le calme de l'endroit. Ca sent bon ! Dans la cour, se trouve le lac sacré. Naresh nous explique que le sikh doit posséder cinq choses : des cheveux longs, un peigne pour se coiffer, un bracelet, un pantalon, une épée. En effet, tous les sikhs que nous rencontrons possèdent ces attributs.
En Inde, il y a 21 langues officielles pour 28 états et 7 territoires, et une langue commune, l'hindi, qui n'est pas connue dans tous les états. Dans le nord du pays, les gens sont plus clairs, dans le sud, plus foncés, et le racisme sévit entre les diverses populations.
Nous passons devant le palais présidentiel, le parlement, les ministères, superbes bâtiments. Entre le palais, et l'arc de triomphe, dont la flamme des soldats inconnus brûle en permanence, s'étend un beau boulevard entouré de jardins. Ce sont les "Champs Elysées "indiens. Après l'arc, se trouve la porte de l'Inde. Quel contraste avec tout ce qu'on a vu avant ! Pour parler modernité, il paraît qu'à Gurgaon, se tiennent 5000 centres d'appel pour le monde entier, la ville n'est faite que de beaux immeubles, belles avenues, et les maisons y sont plus chères qu'à Delhi !
Nous entrons dans le cimetière musulman, où se dressent quelques vastes tombeaux en grès rouge, granit et marbre, de la taille de véritables monuments. A l'intérieur, sont placées les tombes d'hommes importants. Le tombeau de Humayun est encore plus beau, il renferme la tombe de Humayun et cent autres tombes, il mesure 42 mètres de haut, et présente une symétrie parfaite. Le Taj Mahal a été construit sur le même modèle.
En nous rendant au minaret le plus grand de l'Inde, nous constatons que la circulation est beaucoup moins chaotique à Delhi que partout ailleurs. Il n'y a pas de camions dans la journée, pas de rickshaws sur les grands axes, seulement sur les marchés de la ville, pas de vaches non plus. Il paraît que dans les grandes villes, on a construit en banlieue des maisons pour les vaches. Nous arrivons au minaret, qui comporte 379 marches et 5 étages pour une hauteur de 72,5 mètres. D'un diamètre de 14,32 m. à la base, celui-ci n'est plus que de 2,65 m. au sommet. Cette mosquée (la plus ancienne), qu'on appelle "puissance de l'Islam" a été construite grâce aux matériaux récupérés dans vingt-cinq temples jaïns détruits par les musulmans. Superbes sculptures… Les piliers formés de morceaux tous différents arborent les motifs des temples. Normalement, on ne voit pas ce genre de motifs dans une mosquée.
Ensuite, nous visitons un temple hindou moderne, qui porte le symbole "swastika", la statue de Ganesh, et le signe "Om". Ce temple est dédié à Vishnou, Shiva, Brahma et leurs femmes. Après la visite de ce temple, Naresh nous quitte, non sans nous avoir appris une expression indienne "chauffer les yeux" (en français : "mater les filles ou les garçons"), expression qu'il a utilisée tout à l'heure dans le jardin de la mosquée, à propos d'une fille qui passait par là… Il nous a bien fait rire !
Nous nous rendons, seuls au marché tibétain où j'achète des jupes indiennes. Une gosse d'à peine trois ans mendie. Un policier l'ayant interpellée, la mère arrive comme une furie et l'emmène en la tirant par les cheveux et en la frappant. Elle veut faire croire qu'elle est fâchée contre elle, alors qu'elle-même mendie un peu plus loin avec un tout jeune enfant et encourage sans doute sa fille à en faire autant.
A 19 h 30, nous allons au restaurant, et une heure plus tard, nous partons pour l'aéroport... Embouteillages dans Delhi, mais nous avons largement le temps. L'avion est dans cinq heures. Nous traversons un marché de fruits et légumes brillants de fraîcheur, superbement alignés et empilés, qui attirent le regard et donnent envie de les acheter. En voyant ces étals à roues de vélo, on oublie la saleté par terre, et on ne voit plus que de beaux légumes et fruits appétissants. Je me fais la réflexion en cette fin de séjour, tandis que nous nous frayons un chemin dans la circulation, que quelque dangereux et encombré que nous ait paru le trafic, nous n'avons jamais eu peur en voiture, ce qui n'a pas toujours été le cas dans d'autres pays. On a toujours eu l'impression que les chauffeurs évitaient facilement les nombreux pièges de la route.
Belle organisation que ce voyage personnalisé ! Trois voitures avec trois chauffeurs différents pour trois programmes (Rajasthan, Bénarès, Delhi), une balade en barque, quatre guides différents, six transferts aéroport-hôtel ou inverse, et à chaque transfert, un représentant local pour nous accueillir aux aéroports, ainsi que dans chaque ville, pour établir avec nous le programme… sans un faux-pas. Le seul truc embêtant furent les retards d'avion, non imputables à l'agence "le passage to India", avec laquelle travaille Jet Tours.

Aéroport

Dans l'aéroport, les gens sont couchés sur de grands tapis ou par terre en attendant le départ. Certains sont équipés de tissus colorés dont ils se couvrent. C'est assez folklorique !
Nous décollons à 2 heures du matin, et arriverons à le 2 novembre à 10 h 10, c'est à dire 5 h 40 en heure locale d'hiver à Paris.

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