guatemala - honduras - 2006
Mercredi 25 octobre
- Premier vol Paris-Miami de 12 h 15 à 22 heures.
- Second vol Miami-Guatemala de midi à 2 h 25. (Arrivée
en heure locale Guatemala : 18 h 25).
Debout depuis presque 24 heures, nous nous couchons à 4 h
30 du matin. Nous mettons nos montres à l'heure locale. il
est 20 h 30.

jeudi 26
Départ à 8 h 15, le temps est superbe.
Notre guide s'appelle Gunde. Nous partons dans Guatemala City, par
l'avenue des Amériques, à double-voie, dont le terre-plein
central comporte des espaces réservés à chacun
des pays d'Amérique centrale et du sud. Ils y mettent une
statue représentant un personnage célèbre,
et tout autour de la verdure. Le dimanche, une voie de cette avenue
est réservée aux vélos et patins à roulettes.
Tout au bout, se trouve la "petite tour Eiffel" et la
tour du réformateur qui date de 1930.
Le Guatemala est la terre des arbres, son symbole national
est l'oiseau quetzal, et l'arbre du pays est la Ceiba (fromager).
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Nous parcourons le centre civique (sécurité
sociale, banques, ministères, et affaires), puis le centre
sportif où sont réunis tous les sports. Après
une pause-photo à l'église Yurrita, construite par
un homme qui a échappé au tremblement de terre de
San Marcos dans le nord, nous visitons le palais national, salles
superbes et magnifique escalier, puis la cathédrale. Tous
deux sont situés sur la place "Asuncion", une immense
place où voltigent les pigeons et qui le dimanche, se couvre
de vendeurs ambulants, et de mayas employés à la ville
qui viennent acheter des choses ou chercher mari ou femme.
C'est du palais national que part "le point zéro",
départ de toutes les routes du pays.
Ensuite, nous allons au parc Minerva, voir la carte du Guatemala
en relief, qui nous montre les lacs, les volcans (le plus élevé
: 4000 m.), et les deux océans. La dernière visite
de la matinée est pour l'église Santo Domingo qui
abrite la vierge du Chapelet, patronne du Guatemala. En octobre,
tout le pays célèbre la fête de cette vierge.
Des boutiques de beignets, fritures, pâtisseries, bonbons,
sont installées dans toute la rue, le temps de cette fête.
Nous mangeons dans un bon restaurant de viandes. Au sortir, il tombe
des cordes, la vraie averse tropicale... Vers 15 heures, nous prenons
la route de Quetzaltenango. Pittoresque ! Les villes sont encombrées,
beaucoup de piétons, de petites charrettes chargées
de bois et autres matériaux, femmes portant des légumes
ou des fagots sur la tête, camions colorés, tuk-tuk
comme au Sri Lanka (ici, ils sont importés d'Inde), autobus
avec l'avant comme celui des camions, voiturettes de marchands de
glace, poussées à la main, et munies de clochettes
pour attirer l'attention. De chaque côté de la route,
se trouvent des boutiques de pièces détachées,
ferrailleurs, commerces divers comme en Jordanie.
L'eau de l'orage (qui est passé maintenant), dévale,
boueuse sur le bas-côté. De ci de là, des gens
vendent des épis de maïs grillé, sur le bord
de la route, et dans les embouteillages, des gamins proposent des
bonbons, cacahuètes, barbes à papa enveloppées
dans des sacs plastiques transparents.
Nous arrivons sur les hauts-plateaux (+ de 2000 m.), peuplés
à 60% par les Mayas. Devant nous, un autobus populaire, au
toit chargé de ballots, poules et autres, déboîte
à toute vitesse et se rabat devant un camion. Ces autobus
provoquent de nombreux accidents, car ils roulent comme des fous,
pour passer devant et ramasser les voyageurs avant les autres, en
effet ils sont payés au nombre de personnes embarquées.
Un camion lâche un nuage de fumée noire. Pollution
!
Les gens en costume maya marchent le long des routes.
Soudain, nous sommes bloqués, un glissement de terrain vient
de se produire... Trois heures d'attente, embouteillage monstre,
voitures sur deux ou trois files de chaque côté de
l'éboulement, la route est complètement bloquée.
Des dizaines et des dizaines de poids lourds et bus, empestent le
gas-oil.
Ce n'est qu'à 23 heures, que nous arriverons à Quetzaltenango
(altitude 2330 m.).
Vendredi 27
Lever à 7 heures pour profiter au maximum de la journée.
Après la brume du matin, le soleil perce dans un ciel bleu
pâle. Nous sommes en altitude, mais il fait bon, juste un
peu plus frais qu'hier. Quetzaltenango est entourée de volcans.
Légende :
Lors de la bataille entre Espagnols et Indiens, à Quetzaltenango,
un quetzal (tout vert) survola la scène, et quand le
chef Indien, Tecun Unam, fut tué, l'oiseau se posa
sur sa poitrine et se trouva maculé du sang de l'homme.
C'est pourquoi depuis ce jour, il a le ventre rouge. |
Almolonga : Une foule de mayas occupe les
rues. Une file d'une cinquantaine de mètres, s'allonge devant
la banque, tous attendent pour toucher leurs sous en cette fin de
mois.
Immersion totale dans le marché des Mayas ! Les gens lourdement
chargés apportent des tonnes de légumes, les femmes
portent des paniers ou de grosses bottes de fleurs sur la tête,
les hommes ploient sous d'énormes ballots posés sur
leur dos et tenus par un bandeau qui leur ceint le front. Une allée
de cinquante centimètres, pas plus, serpente au milieu des
légumes et fleurs. On est bousculé, tiré, poussé.
"Permiso ! permiso !", les porteurs demandent le passage,
ça grouille et fourmille dans tous les sens. C'est une explosion
de couleurs. Les costumes des femmes rivalisent de beauté,
dentelles et coloris chatoyants, bonnets en pompons. Beaucoup arborent
des dents incrustées d'or sur le devant, signe de richesse.
Tous les produits, carottes énormes, choux, poireaux, pommes
de terre, haricots, betteraves, radis gros commes des navets, sont
destinés à l'exportation en Amérique centrale.
Nous quittons le marché, la route serpente entre des champs
maraîchers, dans lesquels, les mayas, courbés sur la
terre, travaillent. D'immenses tapis colorés couvrent les
flancs de la montagne, fleurs blanches, violettes, rouges, cueillies
à pleines brassées, et entassées dans les camionnettes
des Mayas. Il fait chaud, et pourtant nous sommes à 2300
m.
Zunil : Nous visitons une petite église coloniale.
Sur le parvis, des femmes Mayas, assises par terre, vendent quelques
légumes. Une très jeune femme, son bébé
attaché dans le dos, broie de la glace avec une machine à
manivelle. L'endroit est paisible. Après le déjeuner
dans un restaurant (steak épais grillé accompagné
d'une pomme de terre au four emballée dans un papier d'alu
et d'un épi de maïs bouilli, le tout accompagné
de salade, tomate sauce aurore, et de pain grillé à
l'ail), nous reprenons le chemin d'hier soir en direction d'Atitlan.
Les bus roulent toujours comme des fous, essayant de rafler le maximum
de voyageurs. De chaque côté de la route, nous remarquons
quantité de vendeurs de pneus, pots d'échappement,
pièces autos, ateliers de mécanique, et ferrailleurs.
Légende :
La statue de la vierge du chapelet de Quezaltenango se trouvait
chez un homme qui chaque année, en octobre, l'amenait
à la cathédrale pour être vénérée.
Cela durait depuis plusieurs années. Mais un jour,
la vierge refusa de retourner chez cet homme. Elle se fit
si lourde, qu'on ne put la soulever. Et depuis ce jour, elle
est restée dans l'église. L'habitude est demeurée
de la célébrer en octobre. |
Vers 17 heures nous arrivons à Panajachel.
Ce n'est pas que la route soit longue, mais nous ne roulons pas
vite. Je me précipite à la poste, pour acheter des
timbres. Il n'y en a pas, et dans les autres villages non plus.
Ils envoient les cartes dans la capitale pour les faire tamponner,
parce qu'ils n'ont même pas de tampons ici. Génial
! Les cartes ne partiront que lundi, puis mardi de la capitale.
Autant les mettre nous-mêmes, nous y serons lundi ! Je vais
donc envoyer des mails en attendant. Encore mieux ! Panne d'électricité
dans tout le village ! Heureusement, trente minutes plus tard, tout
est rétabli, je peux avoir Internet.
Nous dînons dans un restaurant près de la plage du
lac, après une balade dans la rue où les artisans
locaux vendent leurs produits. A cette occasion, nous achetons deux
"tuns", pour les enfants (percussions locales). Nous rentrons
à l'hôtel "Posada de Don Rodrigo". Les chambres
donnent sur des petites passerelles, envahies de plantes et de fleurs,
le décor est superbe. Dommage qu'on ne voit pas le lac !
Mais de tous côtés, la vue porte sur des cascades de
fleurs.
samedi 28
Chance ! Le soleil brille !
Le lac est magnifique, c'est un lac de cratère (300 m de
profondeur) entouré de volcans. Nous traversons en "barcasse"
avec les locaux vers Santiago. C'est pittoresque, des barques en
bois sont alignées sur la plage. Nous remontons dans le village
par une rue en pente, jusqu'à l'antre du "Maximon",
idole des Tzutukils. Les vieux de la confrérie offrent un
verre d'alcool et une cigarette à la statue qui porte un
chapeau. Nous pouvons photographier le "Maximon", pour
la somme de 10 quetzals (1,1 €). Les Indiens ont la double
religion (catholique et dieux païens), chaque année,
on élit le président de la confrérie qui gardera
le saint pendant un an, ce qui est pour lui, une bonne source de
revenus.
L'église de Santiago est décorée de feuilles
de palmiers et de jolies statues de saints, habillés à
la mode du pays. Un bambin 5 à 6 ans me propose un quetzal
en porte-clef, amusant marchandage, je n'en veux qu'un, il veut
m'en vendre deux. Aussitôt, tous les enfants accourent pour
faire du commerce avec moi.
Nous retournons tranquillement au bateau par la rue des vendeurs
d'artisanat, beaucoup de belles choses en bois et en tissé
local. Avant de reprendre la barque pour le retour, nous marchons
45 minutes, seuls, sur un petit sentier qui longe le lac et serpente
au milieu des jardins maraîchers. Profusion de légumes
! Nous déjeunons en ville dans un restaurant typique, puis
partons vers Santa Catarina, village au bord du lac. Des jeunes
femmes, assises par terre, tissent sur leurs métiers de ceinture.
Des fillettes nous suivent essayant de nous vendre écharpes,
bracelets, porte-monnaies tissés à la main. Ensuite,
nous faisons route vers San Antonio, le long du lac. Le paysage
- vert de la végétation sur le bleu du lac - est splendide,
il fait très chaud. Le village apparaît, étagé
à flanc de montagne, avec des cultures d'oignons en terrasses.
Petit artisanat de poteries et nombreux métiers à
tisser, des grands pour les grandes pièces, et des petits
pour les bracelets... Nous rentrons par la ravissante route qui
longe le lac.
Quelques exemples du coût de la
vie :
Selon Gunde, au Guatemala, un guide peut gagner 75 dollars
par jour, tandis qu'au Honduras, il n'en reçoit que
25. En usine, un ouvrier ou un serveur de restaurant gagne
1500 quetzals par mois, mais il reçoit la valeur de
14 mois de salaire et a la retraite à 60 ans. Une institutrice
gagnerait de 2000 à 6000 quetzals selon son ancienneté,
un médecin 7000 et un ingénieur 10 000 ou plus.
1 quetzal (Q)= 0,11 € (taux en oct. 2006)
Prix de l'essence : 24 Q le gallon, soit environ 0,70 €
le litre.
Prix d'un repas dans un restaurant local tout simple : 30
à 40 Q.
Dans un restaurant touristique : 70 à 100 Q.
Bien sûr il existe des restaurants beaucoup plus chers... |
Retour à l'hôtel et fin d'après-midi
tranquille à lire dans la chambre. Mais soudain, panne de
courant ! J'allume les bougies (ce doit être fréquent,
les bougies étant prévues). Bon, ça passe vite.
Le vent s'est levé et fait claquer les tôles ondulées
transparentes qui abritent le passage entre les chambres.
Nous allons dîner comme hier soir sur la plage et au retour
nous écoutons un moment les joueurs de marimba, sorte de
xylophone géant en deux morceaux.
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