Vendredi 20
Nous quittons Amboseli pour la Tanzanie, nous croisons de nombreux
troupeaux de vaches conduits par des enfants masaïs. Michaël
nous conduit à la frontière et nous changeons de véhicule
et de guide. L'ambiance du groupe est super sympa ! Au passage de
la frontière, comme à tous les arrêts en pays
masaï, nous sommes assaillis par les vendeurs de babioles et
bijoux. Notre nouveau guide s'appelle Loi et c'est un masaï.
Nous traversons des zones habitées, cases rondes ou rectangulaires,
en argile sur ossature en branchages, pas mal de champ de sisal
aussi.
Dans cette partie de la Tanzanie (nord), les Masaïs sont sédentaires,
ils cultivent des champs de maïs.

A midi nous déjeunons à Arusha,
troisième ville du pays. Typiquement africaine, cette ville
rappelle celles du Sénégal. Nous traversons tout le
marché en minibus, toit ouvert, c'est plutôt marrant…
Images habituelles des souks… Des gens sourient et saluent,
d'autres semblent plus hostiles.
Ensuite nous quittons la ville et longeons les plantations de café.
Au Kenya, le café est délicieux, ce qui n'est pas
souvent le cas dans les hôtels à l'étranger.
Depuis que nous sommes entrés en Tanzanie, les paysages sont
beaucoup plus variés, montagnes autour des champs, paysages
plus verts, agriculture… Nous traversons de nombreux villages
avec maisons en terre et paille, mais aussi en planches ou en briques.
Dans un champ marchent une dizaine de futurs guerriers masaïs
au visage peint en blanc, et vêtus de longues capes noires.
Nous nous dirigeons vers le lac Manyara, nous sommes dans la Rift
Valley (qui s'étend entre la mer rouge et le Mozambique).
Au fur et à mesure que nous nous élevons vers Manyara,
la vue s'étend, superbe, sur le lac.
Nous voilà arrivés au Manyara Serena Lodge. Nous terminons
la journée au restaurant avec les douze du groupe Kuoni (les
deux minibus). Bonne ambiance ! Ce soir, nous dormons sous des moustiquaires.
Samedi
21
Nous partons vers les rives du lac Manyara, il fait un peu froid
à 7 h 30. La piste s'enfonce dans une forêt toujours
verte : arbres à saucisses, hippopotames dans la mare, babouins
qui portent leurs petits sur le ventre jusqu'à un mois et
ensuite les promènent sur leur dos, éléphant
qui mange les branches d'un arbre au bord de la piste, singes qui
sautent d'un arbre à l'autre en grands bonds, deux lionnes
et deux lionceaux qui dorment à une petite centaine de mètres
du chemin…
Nous suivons un énorme éléphant sur la piste.
Soudain, il s'arrête… Nous pilons… et nous retrouvons
face à face avec lui à moins de cinq mètres…
Notre minibus ne semble pas le déranger outre mesure ! Il
continue d'avancer vers nous… Nous retenons notre souffle
pour le mitrailler à tout va. Je déclenche une dernière
fois, juste avant que le chauffeur ne démarre promptement
pour s'écarter de son chemin… Nous ne saurons jamais
quelle était l'intention de l'éléphant. Se
serait-il dérouté pour nous éviter, ou nous
aurait-il balayé d'un coup de trompe ?
Les éléphants
Ils boivent 70 litres d'eau par jour en moyenne (maximum 150)
et mangent 300 kg de nourriture.
Quand ils sont vieux, ils perdent leurs molaires et ne peuvent
plus manger de branches, alors ils vont dans les prés
d'herbe tendre pour se nourrir. Quand l'un d'eux est près
de mourir, les autres éléphants restent près
de lui. Ils essaient de le relever, et quand ils voient que
c'est fini, ils le recouvrent de branchages… Ces prairies
aux herbes tendres, sont de véritables cimetières
d'éléphants.
Il ne fait pas bon descendre de voiture près de ces
grosses bêtes ! Un jour, un éléphant a
tué un homme ivre qui l'avait excité et ensuite
avec sa défense, il l'a enlevé de la piste et
jeté dans les buissons à côté. |
Dans un arbre, nous apercevons une carcasse d'impala,
c'est un léopard qui l'a attrapée et grimpée
là. Il en chasse environ un par semaine et occupe le même
territoire pendant un certain temps avant d'aller voir ailleurs.
Au détour d'un chemin, une horde de babouins avec de nombreux
petits avance à notre rencontre, bientôt suivie par
un troupeau de gazelles bondissantes.
Près du lac, scène de chasse :
Deux lionnes se tapissent dans une gorge et se préparent
à encercler un troupeau de zèbres. Ce n'est pas facile
car elles ne sont que deux. Elles sont un peu loin pour des photos,
mais nous suivons leur approche à la jumelle. Elles marchent,
rampent, se glissent de bosquet en bosquet, s'approchent et soudain
l'attaque se déclenche. L'une poursuit le troupeau qui vient
de prendre la fuite, tandis que l'autre lui coupe la retraite, mais
l'attaque échoue. Les zèbres sont très rapides,
et disparaissent en un éclair. Les deux lionnes battent en
retraite, lentement… C'est alors que surgit un phacochère…
Malheureux qui passait par là ! Elles se précipitent
vers lui et le terrassent… Surviennent bientôt les lionceaux
qui attendaient la fin de la chasse pour participer au festin. Ce
sont ceux que nous avons vu dormir avec les deux mères un
peu plus tôt.
Sur notre chemin, des girafes posent pour la photo… Un troupeau
de gazelles s'élance, elles démarrent l'une après
l'autre pour traverser la piste… Un couple d'éléphants
et leur éléphanteau passent derrière le minibus,
tandis que sur la gauche, un autre groupe paisible protège
un tout petit au milieu d'eux. Ils l'entourent si bien qu'on ne
peut même pas le photographier.
Deux babouins se battent à grands renforts de cris.
Arrivés au bord du lac, nous découvrons quantité
d'hippopotames et de flamands roses.
Déjeuner à 2300 m, au N'gorongoro, ancien volcan qui
était aussi haut que le kilimandjaro, mais qui s'est effondré
en une caldeira. Il est classé au patrimoine de l'UNESCO
(le nom "N'gorongoro" vient du bruit des cloches de vaches).
En partant pour le Serengeti, nous nous apercevons qu'un des jerrycans
de réserve fuit. Une petite flaque d'essence commence à
s'étaler. Il faut vider tous les bagages, et faire le nettoyage…
Plus tard dans l'après-midi, juste sur le parking à
l'entrée du Serengeti, nous crevons… Même manège
! On vide tout de nouveau pour atteindre la roue de secours.
Après une centaine de kilomètres, nous nous arrêtons
près d'un minibus crevé lui aussi en pleine brousse.
Dans la savane, sur notre gauche, un guépard et ses quatre
petits jouent dans l'herbe, sautent sur les branches. C'est impressionnant
la longueur de leur corps ! Nous restons un long moment à
les observer, tandis que l'autre chauffeur change sa roue. Notre
minibus est entre lui et les guépards, façon de le
protéger sans doute. Nous repartons et à quelques
centaines de mètres, passent un couple d'autruches et un
serpentaire à l'œil rouge et vif, puis un chacal, et
encore après, une jeune hyène qui s'approche du minibus
à le toucher. Sa charogne est de l'autre côté,
nous nous sommes arrêtés presque dessus. Nous pouvons
filmer et photographier en gros plan, tandis qu'un éléphant
- fait rarissime - se pavane en haut d'un gros rocher. Le guide
n'a jamais vu ça.
Nous sommes en retard, le soleil est couché, c'est pourquoi
nous voyons encore plusieurs hyènes et un chacal.
Arrivée à la nuit noire (19 h 30) au Serengeti Serena
Lodge (1480 m), nous avons une heure de retard sur l'heure obligatoire.
Normalement, nous aurions dû quitter le parc au coucher du
soleil (18 h 30).
L'autruche
Son nid est énorme. Les œufs sont couvés
pendant 42 jours et le couple se relaie. La femelle couve le
jour, et le mâle, la nuit. |
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