Lundi 16 août 2004
Départ de Roissy III, à 20 heures, escale à
Louxor.
Arrivée à Mombasa, le lendemain matin à 7 h
20.
Mardi 17
L'avion s'est posé sur la terre d'Afrique. Il fait doux.
Nous nous dirigeons vers les minibus, nous sommes douze, soient
deux véhicules de six personnes.
Sitôt arrivés, nous repartons pour le parc du Tsavo.
La route est cabossée, nous voyons défiler des maisons,
constituées d'une charpente en branches croisées recouvertes
d'argile sèche, et coiffées de toits en paille.
A la sortie de Mombasa, se dressent de nombreux bidonvilles et tout
le long de la route, des marchands de gros fagots de bois attendent
les clients.

Cinq heures de trajet jusqu'à l'hôtel !
Heureusement, au bout d'un moment, la route s'améliore. En
traversant le Tsavo, nous apercevons nos premiers zèbres,
ainsi que des babouins assis au bord de la route, puis sur le chemin
de latérite rouge qui s'enfonce dans le parc, des impalas.
Nous voilà enfin au Kilaguni Serena Lodge. Depuis la terrasse
du restaurant qui domine une grande mare où viennent s'abreuver
les animaux, nous assistons au ballet passionnant des babouins,
zèbres, autruches, phacochères, mangoustes, petits
calaos (zazous)…
Dans l'après-midi, nous partons pour notre premier safari.
Sur le chemin rouge, nous rencontrons impalas, dik-dik, buffles,
zèbres. Le toit du minibus est ouvert, c'est très
bien pour les photos !
Des buffles traversent la route… Nous arrivons aux sources
qui alimentent Mombasa en eau. Une balade à pied nous permet
de découvrir hippopotames et crocodiles qui nous montrent
juste leurs yeux. Difficile à photographier, mais quand même
impressionnant ! Aucun d'eux n'est monté sur la berge. Ouf !
Sur le chemin du retour, voici encore des buffles, diverses antilopes,
et soudain, majestueuses, des girafes qui marchent à l'amble.
Nous rentrons à l'hôtel et dînons sur la terrasse.
Zèbres, buffles par centaines, troupeaux d'éléphants
viennent boire tour à tour sous nos yeux. Quand arrivent
les éléphants, tout le monde s'écarte…
De la trompe, des oreilles, ils éloignent les importuns.
Ils traversent la mare, sans même boire, juste pour le plaisir
de déranger les autres… Puis retraversent encore une
ou deux fois, histoire de montrer que rien ne leur résiste…
C'est assez drôle ! Toute la soirée, jusqu'à
22 heures, nous avons eu un défilé incessant d'animaux
qui venaient s'abreuver à quelques mètres de nous.
Nous regagnons notre chambre. Il fait noir, nous dormons presque…
Un barrissement terrible retentit, suivi de cris d'oiseaux et d'autres
animaux que je ne reconnais pas, mais qui emplissent la nuit de
bruits assez surprenants. On a le sentiment d'être entouré
d'animaux sauvages à quelques pas de la porte vitrée
de la chambre…Drôle d'impression !
Mercredi 18
Lever à 6 h 45 pour partir une heure après. Nous roulons
sur une piste cahoteuse, défoncée, pleine de nids
de poules. Quelques animaux surgissent... Nous traversons le territoire
masaï, cases rondes, troupeaux énormes de chèvres
et de zébus. Ils sont habillés tout en rouge. Un troupeau
d'éléphants traverse devant nous… Deux camions
remplis à craquer de Masaïs passent par là…
Des tornades de chaleur soulèvent la poussière tout
le long du chemin… Nous arrivons bientôt à Amboseli
Serena Lodge (1120 m d'altitude).
Après le repas et la pause jusqu'à 16 heures, nous
partons dans le parc Amboseli. Eléphants…Troupeaux
de gnous et zèbres courent dans la prairie sous le regard
paisible du phacochère…Deux antilopes se battent…
Jon l'américain, est tout content. Un guépard dans
le lointain se repose sur un tronc d'arbre couché. C'est
Jon qui l'a repéré, mais c'est trop loin pour une
photo. Dommage !
Quelques kilomètres… un autre guépard apparaît
au loin. Il chasse. Il marche à pas feutrés pour atteindre
une petite antilope. Nous le suivons à la jumelle…
Soudain il bondit, et s'élance à sa poursuite…
une course souple, longue, dans un nuage de poussière. Quelle
vitesse !
Un troupeau de babouins avec les mères et leurs petits sur
le dos traverse la piste devant nous.
Retour et repas. Café sur la terrasse avec Bernard et Evelyne
qui font partie de notre groupe de six… Les deux autres sont
Karine et Jon l'américain.
Jeudi 19
Lever à 6 heures pour un safari dans la parc d'Amboseli à
6 h 30. Nous avons la chance d'apercevoir trois lionnes, elles s'approchent
et traversent la route juste derrière notre minibus. C'est
fabuleux !
Nous les regardons s'éloigner tranquillement alors que dans
le soleil levant, apparaît un troupeau de buffles dans un
nuage de poussière lumineuse. Au dessus de cette scène,
veille le Kilimandjaro, somptueux, avec une tache de neige éternelle
au sommet, tandis qu'un léger voile de brume enveloppe ses
flancs.
Encore des troupeaux, des gazelles de Thomson et des gazelles de
Grant (du nom des deux hommes qui les ont découvertes), des
cobes, des phacochères. Nous réussissons à
faire des gros plans de zèbres et buffles.
Retour à l'hôtel pour le petit déjeuner. Comme
à chaque fois, on nous attend avec des lingettes mouillées
(chaudes cette fois, car il fait frais; aux heures chaudes, elles
sont froides). Nous nous rafraîchissons le visage et les bras
qui sont recouverts de la poussière rouge du chemin.
Vers 10 heures, nous repartons pour la visite d'un village masaï.
Ce sont des nomades. Ils nous accueillent par une danse traditionnelle
et nous font visiter leur village. Ils nous montrent comment allumer
du feu avec un morceau de bois tendre qu'ils frottent en tournant
contre un autre plus dur et qui finit par enflammer la paille mêlée
à la bouse d'âne séchée qu'ils ont émiettée.
Ils nous parlent aussi de leurs traditions.
Le village
Il est construit en rond, et bien camouflé dans la
nature. Sur la périphérie on trouve les cases
(en bouse, herbe et bois), et au centre, la nuit on rassemble
les animaux pour éviter qu'ils ne soient attaqués
par des bêtes sauvages.
Les vaches sont placées dans le grand rond central
et les chèvres et moutons parqués dans des plus
petits ronds délimités par des branches d'épineux
et qui entourent le rond des vaches.

les Nomades
Quand il n'y a plus assez d'herbe pour le bétail, ils
quittent le village et vont s'installer ailleurs. D'autres
tribus peuvent alors s'installer dans le village abandonné,
mais ils doivent en demander la permission.
La mort
Quand le chef meurt, tous abandonnent le village, car ils
pensent que le diable est là. Quand un homme ordinaire
meurt, on se contente de l' emmener dans la forêt en
le recouvrant de peaux de bêtes. Les chacals et les
hyènes s'occupent de lui.
Guerriers
Les futurs guerriers (jeunes Masaïs d'une quinzaine d'années)
s'enduisent les cheveux d'ocre dans le but de les faire pousser.
Dans les jours qui précèdent la circoncision,
ils sont habillés de noir des pieds à la tête
et ont le visage peint en blanc.
Puis, ils sont envoyés dans la brousse pour garder
les troupeaux pendant environ cinq mois. Aucun accident ne
doit se produire. Ils deviennent alors "guerriers".
Autrefois, ils devaient tuer un lion, mais maintenant, c'est
interdit.
Le nouveau village
Les guerriers masaïs qui ont passé deux ans en
brousse reviennent ensemble pour fonder un nouveau village.
Celui qui a tué un lion devient le chef du village
[pourtant, il semble interdit de tuer les lions].
Sa sœur lui construit une case près de la première
entrée et elle en construit une autre à droite
pour sa première femme. Cette première femme
construira la case de la seconde femme à droite de
la sienne, puis la seconde construira celle de la troisième
encore à droite… etc…
Il est ainsi facile de savoir combien de familles vivent dans
le village.
S'il y a trois entrées, c'est qu'il y a trois hommes.
Chaque homme habite dans la première case à
droite de son entrée. Suivent les cases de ses différentes
femmes.

Le mariage
Ce sont les parents qui choisissent la 1ère femme.
Ils s'arrangent souvent pour demander la fille d'un ami, car
ça leur coûte moins cher. En effet ils peuvent
négocier plus facilement avec un ami qu'avec un autre.
Une femme coûte une dizaine de vaches.
Les Masaïs pratiquent la polygamie.
La maladie
Un médecin est nommé par le chef au sein du
village. Il soigne avec des racines bouillies.
l'eau
Il faut aller la chercher à environ trois kilomètres.
L'organisation
Le chef a la charge de 3600 Masaïs répartis en
une vingtaine de villages. Les visiteurs paient une somme
de 1000 shillings qui permettra de subvenir aux besoins des
Masaïs qui n'ont pas de bétail ou de payer l'hôpital
en cas de nécessité.
Les hommes gardent les vaches et s'occupent de la sécurité
du village. Les femmes élèvent les enfants et
fabriquent des bijoux. Elles portent de grands colliers et
de lourds pendentifs passés dans le lobe de leurs oreilles
complètement déformées. |
Dans l'après midi, nous allons jusqu'à
l'observatoire. Nous apercevons un hippopotame hors de l'eau et
deux dedans. Le guide nous parle de la durée de gestation
des animaux que nous rencontrons :
Gestation des animaux
Eléphant : 22 mois
Rhinocéros : 16 mois
Girafe : 14 mois
Buffle : 11 mois
Hippopotame : 8 mois |
Peu à peu le vent se lève et le paysage
se voile de poussière de sable. Mais près des marécages,
nous voyons tout de même trois hippopotames à demi
enfoncés dans l'eau qui broutent l'herbe en ouvrant une gueule
énorme. Devant nous, une autruche traverse la piste en courant.
Elle a une démarche assez amusante.
Retour à l'hôtel. Repas et pause–café
sur la terrasse. C'est notre deuxième nuit à Amboseli.
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