Jeudi 12 novembre
Entre notre départ de la maison et notre arrivée à Johannesburg, vingt et une heures se seront écoulées. En effet, nous devons nous présenter à 14 heures à l'enregistrement, il nous faut donc partir vers 11 heures de Normandie. Le décollage pour Londres a lieu dans l'après-midi mais notre second vol ne part qu'à 20 heures (heure anglaise, soit une heure de moins qu'en France). Il nous conduit à Johannesburg, où nous atterrissons vendredi à 9 heures du matin (heure locale, soit cette fois une heure de plus qu'en France).

Aéroport de Londres
L'aéroport de Londres-Heathrow

Vendredi 13
Un chauffeur nous attend à l'aéroport pour nous conduire à la gare du Rovos Rail, où nous déposons nos valises. Le départ du train le "Pride of Africa"est prévu à quinze heures, alors en attendant, une voiture nous emmène, à notre demande, dans un grand centre commercial moderne avec boutiques et restaurants où nous déjeunons. Il fait chaud, environ 33 degrés ! Quel changement avec la Normandie automnale !
De retour à la gare, nous nous installons pour une attente confortable, livres d'images du pays pour nous occuper, boissons à volonté, café, friandises, toasts à grignoter gracieusement mis à disposition. La salle d'attente ventilée et ouverte sur les voies, dispose de fauteuils accueillants et dispense une musique douce. Excellent moment de détente après les longues heures d'avion, coincés dans des sièges où on peut à peine bouger...
Quinze heures : Le Pride of Africa démarre après que tout le monde ait été installé à bord. C'est un train à l'ancienne avec un long couloir qui court le long des cabines privées. Nous sommes installés dans une sympathique cabine en bois, avec une douche et un petit réfrigérateur garni de boissons que nous pourrons renouveler gratuitement selon nos besoins. A l'extrémité du train, un salon doté de canapés, tables et bar accueille les voyageurs à tout moment, pour boire un verre, grignoter des fruits ou des gâteaux, aussi souvent qu'ils le souhaitent. A l'avant se tient la salle à manger, chaleureuse et sophistiquée. Les dîners sont délicieux, petits plats raffinés, assortiments de pains variés, deux entrées, un plat principal, fromage et dessert, une multitude de couverts, vins et boissons à volonté. Nous nous installons pour notre premier dîner, qui dure une heure et demie, mais nous ne voyons pas le temps passer car l'ambiance est très agréable. Au milieu du repas, le train s'arrête. Plus d'électricité sur la voie ! On nous explique que les câbles électriques ont été volés, pour en récupérer le cuivre et le revendre... Mais dans le train, pas de problème, les nombreuses lampes sont alimentées par un générateur. De retour dans la chambre, nous trouvons les banquettes transformées en lits, le réfrigérateur garni des boissons que nous avons commandées et la bouilloire électrique prête à fonctionner avec un assortiment de thés, cafés, nougats, bonbons divers. Le personnel est aux petits soins avec les vingt-six voyageurs qui ont embarqué dans ce grand train mythique, composé de dix-sept wagons superbes.
Dans la nuit, nous roulons silencieusement, j'ai laissé un volet ouvert pour voir filer le paysage. Cela me rappelle le train de nuit Moscou - Saint Petersbourg, qui se glissait dans la campagne enneigée. C'est féerique !

Samedi 14
Le train se faufile tranquillement dans la savane plate, nous sommes dans les derniers wagons, nous n'entendons aucun bruit de moteur. Après le petit déjeuner, nous longeons au pas un petit lac peuplé de flamands roses et aussitôt après nous nous arrêtons à la gare de Kimberley où nous attend un minibus qui nous conduit à la mine de diamants "The big Hole", grand trou rempli d'eau verte d'où on extrayait les diamants et autour duquel toutes sortes de plantes grasses ont élu domicile. Nous visitons les installations et le sous-sol de la mine, mais les commentaires sont en anglais et la guide parle très vite, avec un accent bizarre. Au bout de quelque temps, je décroche surtout que les diamants ne m'intéressent pas plus que ça ! De retour au train, nous sommes attendus avec flûtes de champagne et jus de fruits, harmonieusement disposés sur une table fleurie installée sur le quai, au pied des wagons.

Délicieuse langouste !

S'ensuit le déjeuner aussi fin et délicieux que celui d'hier soir et le défilement des rails à travers la campagne. Le train ne roule pas vite, nous avons tout loisir d'observer le paysage, il en résulte une impression de temps arrêté, renforcée par le décor des wagons datant d'une centaine d'années. De Pretoria au Cap, les rails courent sur environ 1600 kilomètres. Dans la savane immense que nous traversons depuis ce matin, surgissent de-ci de-là chèvres, moutons, gazelles, autruches et une multitude de termitières. L'après-midi est coupé par une pause au wagon-salon où sont proposés des desserts appétissants et des boissons. Puis revient le dîner encore plus somptueux qu'hier, avec une grosse queue de langouste et la cohorte des autres petits plats. Avec le café, on nous apporte encore des chocolats et dans la chambre, sur nos banquettes devenues lits, nous trouvons une demie bouteille de champagne et des coupes. Dans la nuit, ce train pour gourmets, poursuit son chemin paisible.

Le train à la gare de  Majiesfontein

Dimanche 15
Matjiesfontein, à 1000 mètres d'altitude, est un petit village au milieu de nulle part. Deux heures d'arrêt ! Nous descendons, flânons alentour et visitons deux musées locaux, le premier présentant des objets domestiques d'autrefois, le second des voitures anciennes...

Quatre-chevaux

Puis le convoi redémarre et traverse d'immenses landes, garrigues adossées à des versants montagneux, réserves naturelles dans lesquelles on ne voit plus du tout de termitières et assez peu d'animaux si ce n'est de rares oiseaux et quelques buffles plantés dans le paysage. Pendant le déjeuner, un vrai bonheur gustatif, nous atteignons la vallée de Hex River. Après une série de tunnels, la vallée devient riante : vignobles, oliviers, verdure, jacarandas tout de violet vêtus, bassins où se reflète le bleu du ciel, et tout au fond, la montagne abrupte...
Après le goûter au wagon-salon et alors que nous sommes à environ une heure de Cape Town (Le Cap), nous longeons un interminable bidonville, baraques en tôles ondulées à perte de vue, enfants jouant dans la terre rouge, concentration extraordinaire de cabanes et de gens... Les catégories raciales datant de l'apartheid ne sont pas totalement effacées, elles s’expriment encore à travers les inégalités sociales et économiques.

Kilométrage dans le Pride of Africa : 1600 km

[Voir les photos du Pride of Africa]

Le Cap se profile au loin avec la montagne de la Table qui domine toute la ville. Dès la descente du train, un vent à "décorner les boeufs" nous saisit. Le loueur de voitures nous attend à la gare. Comme d'habitude, avec Kuoni, tout est synchro. Jusqu'à présent, malgré le caractère compliqué de certains de nos voyages, vols intérieurs et par conséquent location de voitures différentes, nous n'avons jamais eu le moindre accroc avec eux. Cette fois encore, notre voyage se compose de plusieurs prestations : le Rovos Rail d'abord, puis trois jours au Cap avec une voiture, une excursion d'une journée et promenade en mer en compagnie d'un guide privé, un vol vers Durban suivi d'une seconde location de voiture de huit jours pour visiter plusieurs parcs nationaux animaliers avec safaris. Il faut une solide organisation pour que tout s'enchaîne sans faille.
Nous rejoignons vers 19 heures notre hôtel "Premier Cape Manor" et découvrons avec plaisir la vue sur l'Océan Atlantique. Après le dîner au restaurant, nous bouquinons tranquillement dans la chambre, équipée d'une bouilloire électrique, ce qui est toujours agréable pour se concocter un dernier petit café avant la nuit.

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