En avril 1979, un séisme important a ravagé la
zone côtière du Montenegro.
La moitié de Kotor fut détruite et la cathédrale
Saint-Tryphon partiellement endommagée.
A la suite de cette catastrophe, la ville et la baie de Kotor,
furent classées au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Personnellement, je me suis rendue à Kotor en 1984, en
n'ayant pas eu connaissance de ce séisme (à l'époque,
pas d'Internet).
Nous pensions nous y rendre en voilier, mais ayant pris du retard
pendant notre croisière, nous décidâmes
de laisser le bateau dans un port yougoslave et de prendre un
bus local pour gagner Kotor.
Arrivés devant la porte de la ville, nous ne savions
toujours rien de ce séisme, d'autant que les murailles
semblaient intactes.
Mais une fois la porte franchie, quelle surprise !
Murs fissurés ou détruits, fenêtres sans
carreaux, cathédrale abîmée… et surtout,
surtout, de l'eau partout dans les rues. Les canalisations avaient
été éventrées et l'eau coulait à
flots dans les rues.
Des gens habitaient encore dans les ruines de certaines maisons.
Ce séisme, d'une magnitude 7, avait débuté
le 15 avril 1979. Il fut suivi de plusieurs répliques,
dont une de magnitude 6,5 le 24 mai. Le lendemain de la première
secousse, le bilan était de 100 morts et on dénombrait
des milliers de sans-abris.
Les villes de Kotor, Budva, Ulcinj furent en grande partie détruites,
immeubles et hôtels effondrés.
Un raz de marée submergea le port de Zelenica, tandis
qu'à Bar, les quais du port s'enfonçaient d'un
mètre (avec leurs grues).
Le littoral du Montenegro était coupé du monde,
accessible uniquement par hélicoptère, routes,
ponts, pistes d'aéroport étant totalement inutilisables,
en raison des effondrements, fissures ou rochers ayant déboulé
de la montagne, tandis que dans l'arrière-pays, on constatait
de nombreux glissements de terrain et coulées de boue.
Quand je suis revenue à Kotor (en 2018), la ville médiévale
avait été complètement restaurée.
On peut encore voir les traces des destructions, en haut des
murs qui ont été réparés avec des
matériaux différents de ceux d'origine. Il subsiste
également une maison restée en l'état.
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